Il s’est tenu du 12 au 15 octobre 2021 à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC) l’atelier sous- régional de validation des notes de position des parlementaires de la sous-région aux Conférences des Parties sur la biodiversité (CoP15) et sur le Climat (CoP26) qui se tiendront respectivement à Kunming en Chine et à Glasgow en Ecosse. Organisée en collaboration avec le Réseau des Parlementaires pour la Gestion Durable des Écosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale (REPAR – AC), cette activité a bénéficié de l’appui technique du Projet régional GIZ d’appui à la COMIFAC.
Photo de famille de la rencontre
Cette rencontre qui s’est étendu sur 4 jours d’échanges, a réuni une quarantaine de Parlementaires issus des pays de la sous-région Afrique Centrale à savoir : le Cameroun, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, le Tchad, la Guinée Equatoriale, Sao Tome et Principe ; ainsi qu’une fourchette d’experts techniques sous-régionaux. L’objectif de ces assises étaient d’une part de poursuivre les réflexions et de valider les deux notes de position des Parlementaires d’Afrique Centrale, qui soient fidèles aux défis de la conservation biologique et de préservation climatique. Et d’autre part d’adopter la stratégie sous-régionale de mise en œuvre du concept « One Health » ou « Une seule Santé » du REPAR – AC.
Réitérant d’entrée de jeu l’importance capitale que symbolise la préservation et la conservation de la biodiversité pour le maintien de l’humanité, l’Honorable Colette TSHOMBA, représentante de Son Excellence Christophe MBOSO N’KODIA PWANGA, Président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, a rappelé en présence de Monsieur le Ministre d’Etat au Développement Rural, la nécessité de l’élaboration des deux notes de position parlementaires en faveur de la prise en compte des réalités sous-régionales en matière de conservation et d’évolution climatique. L’année 2021 s’avère très stratégique pour le devenir de l’humanité conditionnée par la lutte contre la perte de la biodiversité et l’augmentation de la température sur la terre. « Ces notes de position doivent véritablement mettre au-devant les problèmes auxquels font face les pays de la sous-région. Nos pays sont confrontés d’une part aux besoins de développement et d’autre part aux soucis de protection de la nature. Cependant, aucun développement ne peut se faire sans détruire la nature. C’est pour cette raison qu’il est de bon ton que, la question de compensations soit remise sur la table. Oui nous acceptons le développement durable, mais il nous faut des ressources pour cela. » précise l’Honorable Colette TSHOMBA.
Ces propos ont également été soutenu par le Coordonnateur Régional du REPAR, qui a évoqué la démarche de continuité dans laquelle s’inscrit cette réflexion qui intervient deux ans après un précédent atelier d’information des Parlementaires sur la problématique de la conservation de la biodiversité dans le cadre de la préservation des forêts d’Afrique Centrale. Il a par la suite étayé son propos en revenant sur les enjeux majeurs que représentent la CoP15 et la CoP26 pour la sous-région, il s’agira lors de ces futurs grands rendez-vous internationaux de faire le point sur les engagements portés à l’endroit des pays en voie de développement, afin de conclure des négociations pour la mise en œuvre des différents points de l’Accord : « le nœud actuel des discussions réside justement dans la nécessité pour les pays industrialisés de revoir à la hausse leurs ambitions de réduction des émissions de gaz carbonique. Pour le Bassin du Congo… le challenge est immense ». Donnant ainsi le sens de la formulation de ces notes de position, dont le Coordonnateur Régional du REPAR a rappelé que les premières moutures avaient été pré-validées à l’occasion de l’atelier de concertation et de planification du cadre stratégique du REPAR tenu à Brazzaville au courant de l’année 2021.
Les travaux ont par la suite été marqués dans un premier temps par une série de présentations en plénière et par une visite guidée de terrain au Parc de la Vallée de la N’sele à une soixantaine de kilomètre de Kinshasa. Cette visite a permis aux participants de toucher du doigt l’expérience d’un modèle type de Partenariat Public Privé en matière de conservation.
En guise de clôture de ladite rencontre, les participants ont mené à l’adoption générale, les notes de position à porter par les Parlementaires lors de la CoP15 de la CDB et la CoP26 de la CCNUCC, ainsi que par l’adoption de leur stratégie sous-régionale qui sera conduite vers l’élaboration d’un plaidoyer sous-régional en faveur du concept « One Health » ou « Une seule santé ».
Ingrid BIWOLE