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Yaoundé, le 5 mars 2021 – La région de l'Afrique centrale est touchée par plusieurs crises humanitaires, ce qui a entraîné un nombre élevé de personnes déplacées (réfugiés et déplacées internes), notamment en République centrafricaine, au Cameroun et en République Démocratique du Congo.
L'afflux de personnes déplacées conduit à l’augmentation de la demande de ressources naturelles pour les matériaux de construction, le bois de chauffe et les activités de subsistance, dépassant souvent la capacité de charge de l'environnement. Les conséquences comprennent la dégradation des sols, la perte de biodiversité, ainsi que des tensions et des conflits entre les personnes déplacées et les communautés d'accueil.
C'est pourquoi lors d'un forum en ligne intitulé « Personnes déplacées dans des paysages multifonctionnels en Afrique centrale : Défis et opportunités pour une gestion durable », organisé par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), le Centre international de recherche en agroforesterie (ICRAF) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) le 26 février 2021, les représentants des principales organisations humanitaires et environnementales travaillant en Afrique centrale ont appelé à un effort conjoint pour que la gestion durable des ressources naturelles soit placée au cœur des réponses humanitaires.
Les organisations participantes comprennent l'Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et Ingénierie du développement durable (I2D).
« Il est grand temps que nous comblions la distance entre les acteurs humanitaires et du développement. Nous devons travailler ensemble pour améliorer les conditions de vie des personnes déplacées et les communautés hôtes, ainsi que pour trouver des solutions durables pour réduire les impacts négatifs sur l'environnement », a déclaré Olivier Beer, représentant du HCR au Cameroun.
Cet événement était la première étape d'une initiative visant à sensibiliser les différents acteurs sur l'importance de travailler ensemble dans des paysages multifonctionnels et d’avoir une programmation humanitaire et de développement à moyen et long terme dans le cadre du lien entre la migration, l’énergie et l’environnement. Elle s'appuie sur les expériences réussies du CIFOR-ICRAF, du HCR et de la FAO pour renforcer la résilience environnementale dans les paysages accueillant des populations déplacées dans les régions de l'Extrême Nord et de l'Est du Cameroun, et dans le paysage transfrontalier des Grands-Lacs(RDC, Rwanda et Burundi).
« Nous devons travailler en partenariat pour avoir un impact transformateur. C’est pourquoi nous appelons les différents acteurs qui agissent en faveur des populations déplacées de rejoindre ce groupe de travail pour partager des expériences, trouver des synergies et faire de cette question une priorité », a dit Richard Eba’a Atyi, coordonnateur régional du CIFOR en Afrique centrale.
L’enregistrement de l’événement est disponible en ligne.
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