Montréal Canada, le 18 décembre 2022, le président en exercice de la COMIFAC SEM Jules Doret Ndongo, Ministre des Forêts et de la Faune, du Cameroun et Président en exercice du Conseil des Ministres de la COMIFAC a pris la parole pour dérouler la position commune de l'Afrique centrale en matière de gestion de la biodiversité et les attentes des pays de la COMIFAC.
Le président en exercice de la COMIFAC SEM Jules Doret Ndongo a commencé son propos en exprimant sa gratitude aux autorités chinoise et canadienne pour l’organisation réussie de la COP15.
Il a relevé l’importance que le COMIFAC accorde à la convention sur la diversité biologique des Nations Unies donc la mise en œuvre est curiale pour la protection de la biodiversité et les générations avenir.
Il a souligné l’importance de la grande biodiversité du bassin du Congo et son grand rôle d’absorption du gaz carbonique.
En effet, le Bassin du Congo possède l’un des écosystèmes les plus denses et les plus riches au monde, et rend un service curial à l’humanité. Par exemple, les forêts du Bassin du Congo séquestrent environ 600 millions de tonnes de carbones de plus qu’elles n’en émettent par an.
Dans ce registre, les pays de l’espace COMIFAC ont réalisé d’importants progrès dans la mise en œuvre de la convention sur la diversité biologique notamment en matière de conservation de la diversité biologique par la création des aires protégées.
Le réseau sous régional compte 206 aires protégées toutes catégories confondues soit 15 % des terres et 5 % de la zone économique exclusive marine des pays d’Afrique centrale.
À ce jour, la COMIFAC met à la disposition du monde 24 millions d’hectares de forêts aménagées, dont plus de 5millions d’hectares certifiés selon les standards de gestions responsables.
SEM Jules Doret Ndongo a réitéré la gratitude de la COMIFAC à l’endroit des partenaires financiers qui l'accompagnent dans ses efforts de conservation.
En vue de soutenir le cadre mondial de la biodiversité, les pays la COMIFAC entendent mener les actions ci- après :
- Promouvoir la bonne gouvernance, la gestion durable et la préservation des forêts, ainsi que la préservation de la biodiversité tout en veillant aux droits des peuples autochtones et communautés locales ;
- Renforcer les capacités opérationnelles des agences nationales des gestions des aires protégées ;
- Élaborer et mettre en œuvre des politiques et législations en matière d’accès aux ressources génétique et partage juste et équitable des ressources qui en découlent
Pour y parvenir, les pays de la COMIFAC soulignent la nécessité de mettre à la disposition des États des mesures d’accompagnement prévues par la convention biologique.
Les états soulignent la nécessité de renforcer les capacités des acteurs, des peuples autochtones, des jeunes, des femmes, les organisations de la société civile, au niveau local.
Les États encouragent les parties à adopter le cadre mondial de la biodiversité post 2020 et à définir clairement les moyens pour soutenir sa mise en œuvre à travers notamment la création d’un fonds spécial dédié à la conservation et la gestion durable de la biodiversité.
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