La commission Carbone & Biodiversité reprend régulièrement les actualités et informations pertinentes sur le carbone et la biodiversité et prépare une synthèse. Nous vous partageons ici les points principaux de la 6e veille. La veille, dans son intégralité, est disponible sur demande pour les membres de l’ATIBT.
Cette veille s’articule autour de deux thèmes : les débats sur les crédits REDD+ et la COP15 de Montréal sur la biodiversité.
Sur les débats sur les crédits REDD+
Les projets impliqués dans le débat sont les projets REDD+ qui évitent des émissions, et non les projets de réduction et de séquestration soumis à moins de critiques dont celles de The Guardian ayant récemment mené une enquête sur le sujet.
D’après l’enquête de The Guardian, 94% des crédits carbone générés par les projets certifiés VCS sont « fantômes », c’est-à-dire ne représentant pas réellement une diminution des émissions de carbone. Verra réfute les chiffres avancés estimant que les méthodologies d’obtention de ces chiffres peu fiables.
Bien que critiquable, le mécanisme REDD+ est à ce jour le seul mécanisme qui permet de mobiliser des financements à large échelle pour la protection des forêts et de la biodiversité et fait partie de la solution globale pour atteindre les objectifs de Paris.
Il existe de nombreuses pistes d’amélioration. Ces projets ne doivent pas disparaitre mais les méthodologies de certification visant l’obtention de crédits carbones doivent s’affiner. Même si les projets carbone jouent un rôle important dans la réduction des émissions mondiales et la déforestation, ce sont les gouvernements nationaux qui gardent le plus grand levier d’action.
Le problème se situe moins au niveau des projets, tout de même positifs pour l’environnement, qu’au niveau des entreprises qui achètent ces crédits dans une optique de compensation carbone. Si les crédits sont « fictifs », l’entreprise achète de « fausses » réductions d’émissions et se dédouane de ses propres efforts.
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