Brazzaville, Congo, 26-28 septembre 2023- Le Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar-AC) organise, avec l’appui de la GIZ à travers le programme régional d’appui à la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), un atelier de préparation des parlementaires de la sous-région à leur participation à la Cop 28, prévue en décembre prochain à Dubaï.
Au total, huit pays participent à cette rencontre dont l’objectif est de préparer les parlementaires membres du Repar à une participation efficace à la 28e édition de la Conférence des Etats parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop28). Il s’agira pour les participants originaires des pays tels le Burundi, le Tchad, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la RCA de présenter la position commune des gouvernements d’Afrique centrale concernant les négociations sur le climat ; d'adopter une position commune des parlementaires. Il s’agira aussi de présenter les enjeux de la Cop28 sur le climat en lien avec les ambitions de développement de l’Afrique centrale.
Le coordonnateur régional du Repar, Jean-Jacques ZAM, a rappelé que le séminaire de Brazzaville se tenait après le sommet de Nairobi au Kenya, qui a permis aux chefs d’Etat et de gouvernement du continent d’adopter la position commune. Rappelant les enjeux de la prochaine Cop, il a souligné que les parlementaires sont considérés comme des acteurs majeurs devant jouer un rôle clé dans l’élaboration d’un système de gouvernance globale démocratique.
« Les parlementaires d’Afrique centrale, en leur qualité de représentants légitimes des populations, sont appelés à prendre part aux conférences internationales aux côtés des gouvernements et de la société civile. Dès lors, une préparation minutieuse s’avère nécessaire pour nous assurer une participation efficace, au regard de la complexité des sujets, des enjeux et de la portée stratégique des débats annoncés », a déclaré Jean-Jacques ZAM.
Relever le niveau de mobilisation des fonds en faveur du Bassin du Congo
Le secrétaire exécutif de la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac), Hervé Martial Maïdou, a, quant à lui, souligné la nécessité de revoir les stratégies de mobilisation des ressources à l’international en valorisant les documents stratégiques élaborés par son institution et ses pays membres, ainsi que les initiatives en cours dans le Bassin du Congo. Le but étant de relever le niveau de mobilisation des fonds en faveur des forêts et de la biodiversité du Bassin du Congo. « Une note de plaidoyer produite par les experts de la sous-région avec l’appui de la Comifac est en circulation dans ce sens et j’espère que les facilitateurs du présent atelier échangeront avec vous afin de capter le maximum de contributions possibles de la part du Repar. C’est pour cette raison que le Repar devra être fortement représenté dans les groupes de travail thématiques de la Comifac notamment la gouvernance et les finances », a-t-il dit.
Présidant les travaux, le premier secrétaire de l’Assemblée nationale, Fernand Sabaye, a, quant à lui, signifié que la résolution de la crise climatique est devenue le défi le plus important et le plus ambitieux du 21e siècle. « La terre est notre seule demeure. Nous n’avons aucun notre refuge. En effet, le poids du changement climatique sur les économies du continent et les moyens de subsistance des Africains est disproportionnellement élevé en rapport à leur faible participation dans les émissions mondiales du carbone. L’Afrique est donc le continent qui a le plus intérêt à inspirer le cadre de gouvernance climatique mondiale qui soit opérationnel et capable de contrôler les émissions de ces gaz nocifs », a-t-il insisté.
Pour y parvenir, l’Afrique devrait, selon Fernand Sabaye, se concerter pour élaborer les stratégiques lui permettant de peser dans les négociations en vue de la prise en compte de ses préoccupations au cours des conférences sur le climat. « L’une de ces stratégies consisterait à ouvrir les débats climatiques aux parlementaires, interfaces sûres entre les pouvoirs exécutifs et les administrés, les populations. Il importe donc de renforcer les capacités des élus pour les rendre aptes à contribuer de façon efficace à l’identification des enjeux et à la détermination des approches de solutions climatiques. De plus, dans la perspective de renforcer davantage les capacités des parlementaires dans les négociations climatiques », a-t-il conclu.