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Reportage : Le dernier paradis des éléphants de forêt – National Geographic
En République centrafricaine, au cœur d’un pays perpétuellement instable, le dernier havre de vie sauvage est menacé et, avec lui, les éléphants de forêt qui y habitent.
C’est comme dans un rêve. Une apparition mystique. Au lever du jour, la brume enveloppe encore la forêt tropicale, et les premiers chants d’oiseaux résonnent. En bordure de clairière, quelque chose bouge entre les arbres. Le feuillage s’agite, et une forme sombre émerge des profondeurs de la jungle. À mesure qu’elle se rapproche, ses contours se dessinent : un éléphant.
Le soleil se lève et laisse peu à peu place à une vision spectaculaire : plus de 70 éléphants s’abreuvent, jouent et courent, dans cette clairière au cœur de la forêt tropicale centrafricaine. Un ballet majestueux qui semble ne jamais s’interrompre. Lorsqu’un groupe quitte la clairière pour s’enfoncer dans la forêt, un autre surgit d’entre les arbres. Bienvenue à Dzanga-Sangha, dernier paradis des éléphants de forêt.
L’Afrique centrale est une région ravagée par le braconnage. Les éléphants, porteurs du précieux ivoire, sont les premières victimes de ce fléau. Au Gabon, au Congo ou au Cameroun les éco-gardes, impuissants, comptent les carcasses desquelles les défenses ont été retirées à la hache. Il existe cependant une exception. Une zone si reculée qu’elle a échappé aux tentacules du trafic d’ivoire : Dzanga-Sangha, une aire protégée au cœur de la forêt équatoriale, dans le sud-ouest de la République centrafricaine. Dzanga-Sangha forme avec les parcs nationaux de Lobéké (Cameroun) et Nouabélé-Ndoki (Congo) le Trinational de la Sangha (TNS) : un projet de conservation transfrontalier de 21 000 km carrés.
Vous avez peut-être du mal à imaginer un pachyderme de plus de deux tonnes se mouvoir dans une forêt dense. Et pourtant, plus petit et moins connu que son cousin des savanes, l’éléphant de forêt vit caché sous la canopée. Sa présence joue un rôle clé dans la forêt. En déféquant, il disperse les graines des fruits qu’il mange, et façonne ainsi son habitat - et celui des autres espèces.