Semaine africaine du climat 2022 : Des experts discutent des besoins et des priorités de l’Afrique en amont de la COP27 - AFDB

Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba (au centre) et d'autres délégués lors de l'ouverture de la Semaine africaine du climat à Libreville.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a loué lundi 29 août 2022, à Libreville, les efforts de son pays pour stimuler l’action climatique et appelé à la poursuite des efforts collectifs. Il s’exprimait à l’ouverture de la Semaine africaine du Climat 2022 au cours de laquelle, les participants ont lancé un appel à l’action urgente pour préserver le continent du changement climatique.

 

« Depuis plus de dix ans, nous avons intensifié nos efforts pour protéger notre remarquable patrimoine forestier et construire une économie à faible émission de carbone. En conséquence, le Gabon, qui a déjà atteint les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat, est considéré comme le pays le plus neutre en carbone au monde », a déclaré M. Ondimba.

 

Plus de 1200 délégués participent à la conférence, une plateforme cruciale pour discuter des moyens de lutter contre les inégalités sociales et d’investir dans le développement afin de faire progresser l’action climatique et protéger les populations et les écosystèmes sur le continent.

 

« Si nous le décidons, nous pouvons être la solution dont nous avons besoin, l’Afrique peut être la réponse. Et notre heure est venue, a lancé Patricia Janet Scotland, secrétaire générale du Commonwealth. Nous sommes la première génération à subir les conséquences du changement climatique, mais nous sommes la dernière génération capable de faire quelque chose pour y remédier. »

 

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, président désigné de la prochaine Conférence des parties sur le changement climatique (COP27) a souligné que les Africains devaient œuvrer à la sécurisation du climat, compte tenu de l’impact disproportionné que le changement climatique devrait avoir sur le continent par rapport à d’autres régions. « Les gouvernements africains et toutes les autres voix africaines, qu’il s’agisse de la société civile, des jeunes, des groupes de femmes, des agriculteurs, des travailleurs, des universitaires et de l’important secteur privé africain, devraient tous continuer à réclamer la justice climatique », a déclaré M. Shoukry.

 

La commissaire à l’Économie rurale et à l’Agriculture de l’Union africaine, Josefa Sacko, a exhorté les pays africains à maintenir une position commune, alors que le continent s’attaque aux impacts du changement climatique pour atteindre ses objectifs à long terme.

 

Cette semaine africaine du climat se tient dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et constitue une étape cruciale sur la voie de la COP27, qui se tiendra en Égypte en novembre prochain.

 

La session d’ouverture a été marquée par un dialogue ministériel sur les défis que posent la mobilisation et l’accès au financement climatique à grande échelle pour stimuler la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays et des plans et priorités stratégiques climatiques nationaux.

 

Kevin Kariuki, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, a déclaré : « Pour nous, une transition juste consiste à rendre l’économie plus verte de manière équitable et inclusive, et à faire en sorte que les coûts et les avantages de la transition vers un développement à faible émission de carbone et résilient au changement climatique soient répartis sur l’ensemble de l’économie. »

 

Selon le rapport Perspectives économiques en Afrique 2022 de la Banque africaine de développement, l’Afrique aura besoin de 1 600 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre ses engagements en matière d’action climatique et ses contributions déterminées au niveau national.

 

La Banque africaine de développement s’est engagée à mobiliser 25 milliards de dollars pour le financement de la lutte contre le changement climatique d’ici à 2025 et plus de 50 % de ces ressources seront allouées à des projets d’adaptation.

 

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