Genève, le 26 janvier 2021– Alors que le changement climatique entraîne une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, la nécessité de mettre en place des systèmes d’alerte précoce et d’intervention rapide a été au cœur des débats du Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques, qui s’est tenu les 25 et 26 janvier.
Ce sommet en ligne, organisé par les Pays-Bas, a réuni de hauts responsables à l’échelle mondiale et des acteurs locaux. Il a donné l’occasion aux participants de lancer un programme d’action complet pour l’adaptation et d’annoncer des contributions financières à l’appui d’initiatives visant à rendre notre monde plus résistant aux effets du changement climatique.
«Selon l’Organisation météorologique mondiale, ces 50 dernières années, on a observé plus de 11 000 catastrophes dues aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques, qui ont coûté quelque 3 600 milliards de dollars É.-U», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, lors de la séance d’ouverture.
«Les conditions météorologiques extrêmes et les phénomènes d’origine climatique ont également tué plus de 410 000 personnes au cours de la dernière décennie, en grande majorité dans des pays à revenu faible et à revenu intermédiaire inférieur. C’est pourquoi j’ai appelé à une percée en matière d’adaptation et de résilience», a-t-il ajouté.
Bien que le nombre de décès ait diminué dans le monde, les populations pauvres continuent d’être exposées de manière disproportionnée.
«Une personne sur trois n’est toujours pas adéquatement couverte par les systèmes d’alerte précoce, et les dispositifs rapides fondés sur les risques n’ont pas l’envergure requise. Nous devons travailler ensemble pour que les systèmes d’alerte précoce couvrent le monde entier afin de contribuer à réduire ces pertes», a-t-il précisé lors de l’ouverture du Sommet.
Gestion des risques de catastrophe
Un événement spécial sur la gestion des risques de catastrophes – l’un des thèmes d’action du Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques – a porté sur l’urgence d’accroître les investissements dans les systèmes d’alerte précoce. Il a également été axé sur la nécessité de passer des alertes précoces aux interventions rapides fondées sur les risques avant que le danger ne survienne.
Cet événement, intitulé Getting ahead the climate curve: Investing in early warning and early action (Prendre une longueur d’avance sur le climat: Investir dans les alertes précoces et les interventions rapides), a été organisé conjointement par le Partenariat pour une action rapide tenant compte des risques (REAP), l’Organisation météorologique mondiale (OMM), par l’intermédiaire de l’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS), et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix‑Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Il a réuni des dirigeants et des décideurs, provenant notamment des pays les plus exposés au changement climatique.
La France, la Finlande et la Commission européenne y ont pris de nouveaux engagements financiers en faveur de l’Initiative CREWS pour renforcer les capacités des systèmes d’alerte précoce. Mme Carole Dieschbourg, Ministre luxembourgeoise de l’environnement, du climat et du développement durable, a présenté la stratégie d’action climatique de son pays et annoncé un doublement des financements ces cinq prochaines années à l’appui des pays les plus vulnérables, tels que les petits États insulaires en développement.
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