Intervenant en qualité de Président Exécutif du Réseau des organisations de la société civile pour l'économie Verte en Afrique Centrale (Roscevac), à l’occasion de la 19ème réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) qui se tient à Libreville du 5 au 8 juillet courant, Nicaise Moulombi a appelé au renforcement de la bonne gouvernance à propos de la gestion des fonds provenant du CAFI ( INITIATIVE POUR LA FORÊT DE L'AFRIQUE CENTRALE) et à impliquer la société civile dans le processus de l’émission de crédits carbone que le gouvernement va lancer sur le marché de compensation d’une valeur de 187 millions de crédits carbone.
Pendant trois jours, les ministres en charge des Forêts et de l’Environnement des pays de l’Afrique centrale, des représentants des pays donateurs, des chefs d’entreprise, et des partenaires membres d’organisations et institutions à travers le monde se sont donnés rendez-vous à Libreville pour trouver des solutions communes et durables pour la survie des forêts du bassin du Congo devenu un enjeu, majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Nicaise Moulombi a rappelé la bonne volonté de la société civile d’accompagner le gouvernement et les organismes internationaux engagés dans les questions environnementales au Gabon : « La société civile gabonaise engagée sur les questions de durabilité environnementale et climatique s’est toujours mobilisée autour des plateformes nationales telle que ROSCEVAC et GMTMD (ndlr : Gabon, ma terre, mon droit , plateforme regroupant plusieurs ONG à l’exemple de Brainforest ) afin de marquer sa participation autour des initiatives telles que CAFI. » a-t-il indiqué. Avant de souligner la non-inclusivité de la société civile dans le fonctionnement de la CAFI qui avant d’être un fonds fiduciaire est pourtant une plateforme de dialogue politique de haut niveau entre tous les acteurs engagés dans les questions d’environnement. En effet, la société civile rencontre « (…) encore plusieurs défis tels que sa non prise en compte dans la commission nationale d’affection des terres, sa non implication dans les autres composantes du programme CAFI, notamment en jouant son rôle de contrôle, de suivi et d’évaluation des activités. Ce qui remet en cause les principes de participation, d’inclusivité et de transparence pourtant admis dans les différents documents du programme CAFI. » a-t-il déploré lors de son plaidoyer.
Pour s’assurer de la réussite de l’initiative CAFI au Gabon, le président de la Roscevac propose plusieurs recommandations à travers la « Mobilisation du financement indépendant des activités identifiées et mise en œuvre par la Plateforme OSC- CAFI (Ndlr : ONG) en accord avec la Norvège, le maître d’ouvrage (Gouvernement) et signature d’un Mémorandum d’attente », « Renforcement de la gouvernance dans transparence des fonds CAFI par la désignation de la Norvège d’un point Focal officiel comme en RDC pour la facilitation et l’accélération de l’initiative au Gabon auprès des agences fiduciaires et de mise en œuvre. », puis le « Suivie-évaluation des cahiers des charges par la plateforme Cafi- OSC de l’ensemble des activités menée par les différentes bénéficiaires de mise en œuvre, les Agences fiduciaire et publications des rapports de la société civile. »
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