Une rentrée active pour les commissions de l’ATIBT

Les commissions reprennent avec entrain en ce début 2022. La commission « bois et normalisation » s’est tenue le lundi 17, la commission « certification » le jeudi 20, et la commission « marketing » le jeudi 27 janvier. Nous consacrons également cette semaine un article au lancement de la commission carbone qui a également eu lieu le jeudi 20, dans l'après-midi.

 

 

Ces quatre commissions ont inauguré pour l’équipe ATIBT un nouveau format de rencontres hybrides. Une partie des participants se sont rassemblés à Nogent-sur-Marne, et ont pu échanger en visioconférence avec le reste des participants, ce qui a permis de retrouver des échanges riches et vifs.

 

Il est rappelé que seuls les membres ATIBT ont la possibilité, sur demande, d’obtenir les comptes-rendus des commissions.

 

La commission bois et normalisation

 

Au cours de cette rencontre, ont été abordés différents sujets comme la validation de la fiche-addendum de la Nomenclature Général des bois Tropicaux pour les genres Afzelia et Pterocarpus, la présentation de la 1ère version de la fiche technique pour les bouis sous rails, les recommandations en matière de libellés de contrats, et la présentation de la version bêta du logiciel Tropix-web.

 

Par ailleurs, une discussion a eu lieu quant à l'opportunité de reprendre les règles de classement des bois, sujet qui avait fait l'objet d'un projet en 2018-2019. Enfin, un échange a eu lieu sur la circularité plus poussée des bois tropicaux, et il a été convenu qu'un article serait présenté sur ce sujet dans les prochaines semaines.

 

La commission certification

 

La commission certification s’est vue reconnue comme une commission particulièrement active de l’ATIBT, avec des membres impliqués et deux sous-groupes « FSC/IFL » et « Déforestation importée » dynamiques. Les activités des derniers mois de ces deux sous-groupes ont été présentées, avec en perspective l’AG du FSC en fin d’année et la récente publication du projet de réglementation de l’UE sur la déforestation importée. A ce sujet,  l’ATIBT mène un plaidoyer en faveur d’une meilleure reconnaissance de la certification. Concernant les IFL, le sous-groupe est investi dans le projet Focus Forest du FSC pour voir dans quelles mesures ses résultats permettraient de faire évoluer la motion 65 (instaurant la protection des IFL), et comment les intégrer dans les motions que l’ATIBT et ses membres souhaitent proposer à la prochaine AG FSC.

 

Un bilan des avancées en matière de certification dans le bassin du Congo a également été présenté. Caroline Duhesme, qui assure le suivi des tendances des dernières années, a mis en avant les perspectives à moyen terme : les surfaces certifiées légales et durables pourraient atteindre d’ici deux ans plus de 4,5 millions d’hectares dans le bassin du Congo. Au total, ce sont 9 millions d’hectares qui ont bénéficié d’un diagnostic coaching PPECF depuis 2017. Il a été noté que le temps de passage à la certification est assez long, les fruits de ce programme devraient voir le jour en 2022/2023.

 

La commission s’est penchée sur la reconnaissance du PAFC bassin du Congo par le PEFC Council le 9 décembre dernier. Germain Yéné, le chef de projet, a ainsi présenté les dernières actualités du PAFC bassin du Congo : alors que l’accréditation des organismes de certification a débuté et que la première session de formation des auditeurs aura lieu au printemps, la communication est désormais un enjeu majeur du déploiement du schéma.

 

Lors de cette réunion, Esteban Toja du FSC Bassin du Congo a présenté les perspectives du système FSC dans la sous-région. Après un rappel des résultats de l’AG virtuelle d’octobre 2021, les actions en cours (particulièrement au Gabon) ont été passées en revue, ainsi que le démarrage du projet Pilote sur la procédures FSC Services Ecosystémiques.

 

La commission marketing

 

La commission marketing de l’ATIBT est comme d’habitude revenue sur les difficultés que rencontrent les acteurs de la filière pour commercialiser le bois tropical certifié. Les participants ont souligné que les conditions logistiques, notamment de transport, restent compliquées et fluctuantes, malgré une demande qui se maintient. Il est nécessaire de communiquer sur ces problèmes logistiques. En outre, il a été noté que le bois africain bénéficie en ce moment d’un avantage concurrentiel certain car les prix n’ont que peu augmenté, quand les prix d’autres bois ont subi de fortes hausses ces derniers mois, avantage sur lequel il serait judicieux de communiquer.

 

La problématique de la déforestation, et les préoccupations des consommateurs grandissantes sur cet aspect en particulier, demande à affiner les axes de communication de l’ATIBT : on constate que la gestion durable des forêts en tant que telle a été éclipsée par la question de la déforestation. Ces efforts de communication et d’information sont au cœur du travail de la commission. Il est crucial non seulement d’accroitre la transparence du secteur, mais aussi de pouvoir compter sur des arguments documentés et précis pour promouvoir le bois tropical certifié. L’exemple de la SOLIDEO est en cela révélateur et constitue une victoire symbolique. Lors d’une réunion entre la SOLIDEO, LCB, l’ATIBT et quelques entreprises le 24 janvier dernier, la SOLIDEO s’est en effet montrée attentive aux qualités écologiques, techniques et esthétiques des bois tropicaux certifiés. Si le calendrier ne permet pas de « réécrire » le cahier des charges pour la construction des ouvrages des JO 2024, la SOLIDEO a manifesté le souhait de communiquer sur les avantages des bois tropicaux certifiés et d’ouvrir certaines commandes à l’usage de ces bois.

 

Les participants de la commission ont ainsi souligné l’importance de capitaliser les synergies de l’ATIBT, des organismes de certification et des opérateurs certifiés pour coordonner des actions de communication sur la scène internationale.

 

Par ailleurs, cette commission marketing  a été l’occasion de présenter les activités de la SNCF sur le bois sous rails. Depuis quelques années, la SNCF utilise en effet pour une partie de ses traverses et de ses supports du bois tropical, à savoir de l’azobé et de l’okan. Les tests sur l’eveuss menés récemment ne se sont pas révélés satisfaisants, et la SNCF, accompagnée par le CIRAD, cherche à diversifier les essences utilisées pour le bois sous rail.

 

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