COP 27: Bilan et décryptage à Bujumbura

Bujumbura, République du Burundi 13-14 mars 2023- L’atelier sous-régional de décryptage des résultats de la 27èmeConférence des Parties (CdP) sous la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC) a pris fin ce jour.

Organisé par le Secrétariat Exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) avec l’appui de la coopération allemande à travers le projet GIZ d’appui à la COMIFAC, cette rencontre rentre dans le cadre du Groupe de Travail Changements Climatiques (GTCC) de la COMIFAC et a pour objectif de permettre aux pays membres de la COMIFAC de mieux appréhender les résultats des travaux de la COP 27 afin de continuer à remplir, de manière satisfaisante leurs obligations en tant que Partie à la CCNUCC.

 

Dans son allocution, Monsieur Hervé MAIDOU, Secrétaire Exécutif de la COMIFAC a indiqué que l’atelier sous régional qui se tient à Bujumbura est organisé dans le cadre du groupe de travail sur le changement climatique, l’un des groupes thématiques de la COMIFAC qui a été créé en 2010. D’après lui, le choix de la ville de Bujumbura par la COMIFAC n’est pas le fait du hasard mais d’un alignement politique sur le discours du Président de la République du Burundi lors de la COP27 à Charm El Check en Egypte où le chef de l’Etat burundais faisait ressortir un engagement déterminé du Burundi pour la lutte contre le changement climatique et que le pays se préparait déjà à prendre le flambeau de la COMIFAC. Il a invité les participants à faire une analyse critique de la participation de notre sous-région Afrique centrale à la COP 27 et d’en tirer les leçons apprises qui nous permettront d’avoir non seulement une meilleure visibilité pour les prochaines sessions de négociations, mais également des stratégies pour une mobilisation de financement en faveur de la conservation et la gestion durable des forêts en se focalisant sur la Déclaration d'engagement des Etats membres de la COMIFAC de Yaoundé en septembre 2021 en faveur des forêts d'Afrique centrale et l'appel à un financement équitable » (Le Fair Deal).

 

Monsieur Emmanuel NDORIMANA, assistant et représentant du Pr Sanctus NIRAGIRA Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage du Burundi a rappelé que la problématique du changement climatique devient de plus en plus une préoccupation majeure dans le monde et en particulier dans les pays de l’espace COMIFAC au regard de la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles qui relèvent des évolutions récentes du climat. Les impacts des changements climatiques se sont intensifiés pendant ces cinq dernières années a-t-il souligné en expliquant que les manifestations spatiales à une allure catastrophique se sont exprimées par l’étendue des inondations, des glissements de terrain, de l’augmentation de cas de paludisme, de destruction des infrastructures comme les routes etc.

 

D’après l’assistant Emmanuel NDORIMANA, les forêts d’Afrique centrale jouent un rôle primordial dans la séquestration du carbone et elles donnent l’occasion de combiner les efforts des pays pour en tirer profit et mettre en œuvre les contributions déterminées à l’échelle nationale et les rendre plus ambitieuses pour le développement des communautés des pays membres de la COMIFAC. Pour lui, la COP27 a fait un pas important en créant un fonds pour les pertes et dommages en le rendant opérationnel dans la période à venir tout a apprécié le fait que les Nations Unies ont décidé de soutenir cet effort à chaque étape du processus.

 

A l’issue de ces travaux, les participants se sont appropriés des résultats des travaux des différents organes au cours de la COP 27 ; Les enjeux des échéances futures sous la CCNUCC ont été identifiés et une stratégie de participation de la sous-région aux échéances futures a été élaborée par les participants ; Un état des lieux du processus de révision des CDN dans les pays membres de la COMIFAC a été fait par l’ensemble des participants ;

 

Y ont pris part, une cinquantaine des participants venus des pays suivants : Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, et Tchad ; les Points focaux nationaux de la CCNUC ; les responsables nationaux des CDN, les Coordonnateurs nationaux REDD+, les Coordinations Nationales COMIFAC.

 

Etaient également présents, les représentants du secrétariat exécutif de la COMIFAC, des partenaires techniques et financiers (OCFSA, TRAFFIC, USFW, WCS, WWF) et des organisations de la Société Civile : CIFREDD, FENSED, PARTNERSHIP, PRRPB, RECEIAC, REFADD, REJEFAC, REPAR).

 

En rappel, la 27e session de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) s’est tenue du 6 au 19 novembre 2022 en Egypte. Environ 30000 délégués des Etats, des institutions et acteurs non étatiques y ont participé.

 

Parmi les enjeux essentiels figurait la reconnaissance de la "réparation" des « pertes et dommages », dégâts irréversibles causés par le dérèglement climatique dans les pays les plus "vulnérables". Cette reconnaissance de la responsabilité des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre et des nécessaires réparations qui en découlent, constitue une victoire par les organisations des sociétés civiles, notamment au Sud, qui travaillaient depuis des années à la promouvoir, en tant qu’application concrète de la notion de "justice climatique".

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