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La surexploitation des ressources naturelles nuit à la santé des écosystèmes et au bien-être des populations. Face aux crises environnementales et aux inégalités croissantes, nous devons agir, notamment en élaborant une législation sur la responsabilité élargie des producteurs et la chaîne d'approvisionnement, en garantissant des marchés publics écologiques, en soutenant l'innovation technique pour améliorer la circularité des ressources et en adoptant des processus décisionnels qui incluent et respectent les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales.
Les ressources naturelles sont essentielles au bien-être humain. Nous ne pouvons pas vivre sans l’air pur que nous respirons, les plantes que nous mangeons ou l’eau que nous buvons. Nous avons besoin de ressources naturelles pour mettre des toits au-dessus de nos têtes et chauffer nos maisons. Nous en avons besoin pour survivre et prospérer.
Le concept de ressources naturelles fait référence aux éléments naturels et ceux non vivants du système terrestre, y compris les plantes, les poissons et les champignons, mais aussi l’eau, le sol et les minéraux. Une manière importante de penser les ressources naturelles est de les considérer en termes de risque d’épuisement : se régénèrent-elles et, si oui, à quel rythme ? Certaines ressources, comme les arbres et les plantes, sont renouvelables car elles se régénèrent relativement rapidement. D’autres, comme le cuivre et le pétrole, prennent beaucoup plus de temps à se former et sont considérés comme non renouvelables.
Ensemble, les ressources naturelles forment un réseau dense d’interdépendance, formant des écosystèmes qui englobent également les êtres humains. À ce titre, la répartition des ressources façonne le visage de notre planète et la spécificité locale de nos environnements. Les gens ont noué, avec l’environnement naturel, différents types de relations culturelles, spirituelles et de subsistance, adoptant des systèmes de valeurs qui vont au-delà des cadres économiques.
La nature rend le développement humain possible, mais notre demande incessante pour les ressources de la terre accélère les taux d’extinction et ravage les écosystèmes du monde.
Joyce Msuya, Directrice exécutive adjointe, Programme des Nations unies pour l’environnement
L’exploitation des ressources naturelles a longtemps été considérée comme un élément, à la fois, des droits de l’homme et du développement économique, chose qui a conduit l’Organisation des Nations Unies, dans ses travaux sur l’avancement de la décolonisation menés dans les années 1960, à déclarer que « [l]e droit des peuples et des nations à une souveraineté permanente sur leurs richesses et leurs ressources naturelles doit être exercé dans l’intérêt de leur développement national et du bien-être de la population de l’État concerné» (Résolution 1803 (XVII) de l’Assemblée générale des Nations Unies).
Les ressources naturelles sont souvent considérées comme des actifs essentiels qui stimulent le développement et la création de richesses. Au fil du temps et avec la progression de l’industrialisation, l’exploitation des ressources a augmenté. Dans certains cas, les niveaux d’exploitation ont dépassé les taux de régénération naturelle des ressources. Une telle surexploitation menace en fin de compte les moyens de subsistance et le bien-être des personnes qui dépendent de ces ressources, et met en péril la santé des écosystèmes. Ce risque d’épuisement des ressources, qui se manifeste notamment sous la forme d’effondrements des pêcheries, démontre la nécessité de réguler l’exploitation des ressources naturelles de manière à mieux préserver les ressources et leurs écosystèmes. La toute première conférence des Nations Unies sur les questions environnementales, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain de 1972 tenue à Stockholm, en Suède, a adopté des principes fondamentaux à cet égard.
Déclaration de Stockholm
- Principe 2 : «Les ressources naturelles de la Terre, y compris l’air, l’eau, la terre, la flore et la faune et en particulier les échantillons représentatifs des écosystèmes naturels, doivent être sauvegardées au profit des générations présentes et futures grâce à une planification ou une gestion minutieuse, selon le cas».
- Principe 3 : «La capacité de la Terre à produire des ressources renouvelables vitales doit être maintenue et, dans la mesure du possible, restaurée ou améliorée».
- Principe 5 : «Les ressources non renouvelables de la Terre doivent être utilisées de manière à se prémunir contre le danger de leur épuisement futur et faire en sorte que les avantages de ces utilisations soient partagés par l’ensemble de l’humanité».
La Déclaration de Stockholm a non seulement abordé la question de l’épuisement des ressources, mais aussi celle du partage des avantages : l’objectif consistant à faire en sorte que l’exploitation des ressources naturelles profite non seulement à quelques-uns, mais aussi à la multitude, à la fois au sein et entre les pays. Elle évoque également le principe de l’équité intergénérationnelle : veiller à ce que l’exploitation actuelle des ressources ne compromette pas la disponibilité des ressources naturelles pour les générations futures.
En fait, l’exploitation des ressources naturelles concerne les trois dimensions de la durabilité : la justice sociale, la santé environnementale et le développement économique. L’exploitation durable des ressources naturelles vise l’équilibre entre ces dimensions : maintenir l’exploitation à long terme des ressources tout en maximisant les avantages sociaux et en minimisant les impacts environnementaux.
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