Le combat pour empêcher le réchauffement climatique de dépasser le niveau catastrophique de 1,5 degré Celsius a reçu du renfort mercredi avec l’entrée en activité, lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, du Global Leadership Council(le lien est externe) (ou Conseil de leadership mondial), récemment lancé.
Le Conseil fédère les efforts d’un large éventail de leaders mondiaux, dont le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina. Parmi ses membres figurent des personnalités telles que Patricia Espinosa, ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ; Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement ; Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement…
Le Conseil est coprésidé par le Premier ministre du Royaume de Norvège Jonas Gahr Støre et le président de la Fondation Rockefeller, M. Rajiv J. Shah.
Dans un premier temps, le Conseil concentrera ses efforts sur l’élimination des obstacles à des transitions énergétiques justes dans les pays en développement.
Le Premier ministre Støre s’est alarmé : « Des crises mondiales sont en train de ralentir les progrès vers l’accès universel à l’énergie et la transition vers des énergies propres. Nous allons aborder la COP27 dans un monde très différent de ce qu’il était il y a un an. La guerre en Ukraine, les pénuries mondiales d’énergie et les températures record ont aggravé la situation. C’est le défi déterminant de notre époque. Il est plus important que jamais que nous accélérions le rythme du changement et que nous nous engagions à une plus grande collaboration afin que nous puissions réaliser le changement dont les gens ont si désespérément besoin. ».
Le président Adesina a déclaré que la Banque africaine de développement travaillera avec le Conseil pour promouvoir des technologies révolutionnaires et de systèmes de financement qui soutiendront une ère de développement à faible émission de carbone compatible avec la croissance de l’Afrique.
« Je vois une complémentarité significative entre les objectifs de l’Alliance énergétique mondiale pour les personnes et la planète [NDLR : Global Energy Alliance for People and Planet] et ce que nous faisons à la Banque africaine de développement, en particulier en ce qui concerne le projet Desert to Power, qui vise à générer 10 000 MW d’énergie solaire pour alimenter 250 millions de personnes », a estimé le président Adesina.
Alors que les pays en développement ne sont actuellement responsables que de 25 % des émissions mondiales de CO2, leur part des émissions mondiales pourrait atteindre 75 % d’ici 2050, selon une analyse publiée par l’Alliance(le lien est externe). Ces pays ne reçoivent actuellement qu’une fraction du financement de l’énergie propre, bien qu’ils représentent près de la moitié de la population mondiale.
Les participants à la réunion ont discuté de la réduction du coût des technologies énergétiques propres, de la mise en place de partenariats locaux pour une transition énergétique juste (JET-P) et de la création de crédits carbone pour le démantèlement du charbon.
Selon M. Shah, la mission et l’opportunité de l’Alliance énergétique mondiale pour les personnes et la planète(le lien est externe) est de déployer à grande échelle des technologies vertes innovantes pour relancer les progrès perdus à cause du Covid-19 et arrêter la marche rapide du changement climatique.
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