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La cinquième édition du rapport du PNUE sur les lacunes en matière d'adaptation constate que ces mesures sont loin d'être à la hauteur. Les auteurs du rapport soulignent que si les nations ont progressé dans la planification et la mise en œuvre, d'énormes lacunes subsistent, notamment en ce qui concerne le financement pour les pays en développement et la mise en place de projets d'adaptation au stade où ils apportent de réelles réductions des risques climatiques. Il est urgent d'accroître les financements publics et privés en faveur de l'adaptation, tandis que les projets d'adaptation doivent être mis en œuvre plus rapidement.
Le rapport s'intéresse tout particulièrement aux solutions fondées sur la nature, c'est-à-dire aux actions adaptées au niveau local qui permettent de relever les défis sociétaux, tels que le changement climatique, et qui apportent des avantages en termes de bien-être humain et de biodiversité en protégeant, en gérant durablement et en restaurant les écosystèmes naturels ou modifiés. L'augmentation du financement et la généralisation de solutions fondées sur la nature seront particulièrement cruciales pour aider à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Les mesures d'adaptation sont désormais largement intégrées dans la planification des politiques dans le monde entier :
Les mesures d'adaptation sont essentielles pour permettre aux acteurs publics et privés de se préparer et de répondre aux impacts des changements climatiques.
72 % des pays ont adopté au moins un instrument de planification de l'adaptation au niveau national, tandis que 9 % sont en train d'en élaborer un.
La plupart des pays en développement préparent des plans d'adaptation nationaux, un mécanisme essentiel pour renforcer l'accent mis sur l'adaptation.
Environ la moitié des documents de planification des pays abordent les risques de manière exhaustive, incluent les parties prenantes concernées et disposent de processus de planification spécifiques.
Les progrès en matière de planification de l'adaptation devraient se poursuivre, car la prise de conscience de la crise climatique est à l'origine d'un nombre croissant d'initiatives infranationales. Toutefois, le financement nécessaire à la mise en œuvre de ces plans n'augmente pas assez rapidement
Le financement public international de l'adaptation augmente lentement. Il a atteint 30 milliards de dollars des États-Unis, soit 5 % des fonds climat suivis, par an, mais suffisamment de données ne sont pas disponibles pour permettre d’identifier les tendances des financements nationaux publics ou privés.
Les coûts annuels de l’adaptation dans les seuls pays en développement sont actuellement estimés à 70 milliards de dollars. Ce chiffre devrait atteindre 140 à 300 milliards de dollars en 2030 et 280 à 500 milliards de dollars en 2050. Le soutien multilatéral à l'adaptation a augmenté entre 2013 et 2017 pour atteindre 14,6 % du financement multilatéral global du développement. En revanche, le soutien bilatéral à l'adaptation en tant que part du financement bilatéral global du développement a augmenté lentement au cours de la même période, passant de 4,6 % à 6,1 %.
Un financement supplémentaire de l'adaptation est essentiel pour renforcer l'adaptation et limiter les pertes, en particulier dans les pays en développement.
On observe une évolution encourageante dans le domaine du financement. Le Fonds vert pour le climat (FVC) a alloué 40 % de son portefeuille total à l'adaptation et attire de plus en plus d'investissements du secteur privé. Une autre évolution importante est la dynamique croissante visant à garantir un système financier durable.
Toutefois, il faut accroître et encourager le financement de l'adaptation, tant public que privé, afin de réduire l'écart.
L'introduction de nouveaux outils tels que les critères d'investissement durable, les principes de divulgation des informations relatives au climat et l'intégration des risques liés au climat dans les décisions d'investissement peuvent stimuler les investissements dans la résilience climatique et détourner les financements des investissements qui augmentent la vulnérabilité. La mise en œuvre de mesures d'adaptation se développe, mais les preuves de la réduction des risques climatiques sont limitées.
Depuis 2006, près de 400 projets d'adaptation financés par des fonds multilatéraux au service de l'Accord de Paris ont été entrepris dans les pays en développement, dont la moitié ont débuté après 2015.
Alors que les projets antérieurs dépassaient rarement 10 millions de dollars, 21 nouveaux projets depuis 2017 ont atteint une valeur de plus de 25 millions de dollars.
Le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour les pays les moins avancés et le Fonds d'adaptation ont ensemble touché plus de 20 millions de bénéficiaires directs et indirects et formé plus de 500 000 personnes aux mesures de résilience au climat.
Plus de la moitié des projets d'adaptation soutenus depuis 2015 sont mis en œuvre dans les pays les moins avancés (PMA) et près de 15 % dans les petits États insulaires en développement.
La majorité se concentre sur les secteurs les plus sensibles au climat, l'agriculture et l'eau, la sécheresse, la variabilité des précipitations, les inondations et les impacts côtiers étant parmi les risques climatiques les plus fréquemment abordés.
Sur les plus de 1 700 initiatives d'adaptation étudiées, la majorité en était aux premiers stades de la mise en œuvre. Seulement 3 % ont déclaré avoir apporté des réductions réelles aux risques climatiques posés aux communautés où les projets étaient mis en œuvre. Une mise en œuvre plus importante et plus solide est nécessaire pour éviter de prendre du retard dans la gestion des risques climatiques, en particulier dans les pays en développement.
Pour d’amples informations, bien vouloir télécharger les documents ci-dessous :