Afrique Environnement Plus Edition spéciale 2023 : COMIFAC passation de témoin entre le Cameroun et le Burundi

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Edito

COMIFAC, l’urgence d’une réforme pour la survie de l’institution !

 

Mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, l’année de la signature de la Déclaration de Yaoundé et deux mille cinq, celle de la création de la Commission des Forêts du Bassin du Congo (COMIFAC) par la volonté des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

 

Dix-huit ans durant, la COMIFAC a connu de mutations, des périodes d’immobilisme et des difficultés. Depuis 2019, en dépit de la période de la pandémie de Covid-19, les autorités de la sous-région ont exprimé leur volonté de redynamiser cette institution qui a la charge de la gouvernance forestière en Afrique centrale, à travers les reformes.

 

Ainsi, la COMIFAC est comme le levier, la tête pensante, c’est comme ça qu’elle a été désignée depuis 2007 comme organisation spécialisée de la CEEAC.

 

Quelles perspectives

Au regard des difficultés que l’institution a connu, avec le mandat à la présidence en exercice de la COMIFAC conduit par le Burundi, l’heure est arrivée de repenser sa politique de fonctionnement mise en place depuis 2005 et de projeter son avenir à travers des reformes telles que : réviser les textes statutaires pour les rendre un peu plus contraignants devant permettre à la COMIFAC d’avoir son efficacité, son autonomie financière à travers la dotation d’un plan de travail, un plan d’affaires pour mettre en œuvre une stratégie pour qu’elle soit le réceptacle de certains financements. Sans oublier son alignement sur l’échiquier international.

 

L’heure est arrivée d’amener les pays membres à honorer leurs contributions égalitaires. Définir des délais pour organiser le sommet des Chefs d’État de manière rotative sur une période d’un an, car, 18 ans après, ils ne se sont jamais réunis.

 

L’heure est arrivée de s’interroger sur ce qui n’a pas marché lors des participations de la sous-région (COMIFAC) dans les différentes rencontres, à l’occurrence des COP. Plus de 27 ans après, les forêts d’Afrique centrale n’ont pu attirer que 8% des financements internationaux destinés à la gestion durable et à la protection des forêts tropicales. Face à toutes ces mobilisations (pays, experts) l’on se rend compte que la sous-région n’a pas bénéficié d’autant de financement à la hauteur de ses mobilisations, ni à la hauteur des efforts qui sont faits par les États pour assurer la conservation des ressources naturelles.

L’heure est arrivée de cerner où se trouve le problème.

 

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Raoul SIEMENI

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