Les « High 5 » de la Banque africaine de développement : une vision et des résultats qui transforment l’Afrique – AFDB

Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a enregistré l’une des croissances économiques les plus robustes au monde. Toutefois, la majorité des économies africaines sont bien en deçà de leur plein potentiel. Une transformation structurelle est nécessaire pour créer plus d'emplois, réduire la pauvreté et réaliser les Objectifs de développement durable.

 

Les cinq domaines prioritaires de la Banque africaine de développement sont destinés à aider les pays africains à réaliser les ODD. Ces domaines sont : nourrir l'Afrique ; éclairer l'Afrique ; industrialiser l'Afrique ; intégrer l'Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

 

Atta Abdul, Fatima-Zahra, Shuaibu et Daniel sont les visages d'un continent en pleine transformation. En pariant sur la jeunesse africaine, la Banque mise sur l'avenir pour faire du continent une terre de progrès, de prospérité et d'espoir.

 

 

 

Nourrir l’Afrique

 

Depuis 2015, 74 millions d'Africains ont bénéficié de technologies agricoles améliorées grâce aux efforts de la Banque pour renforcer la sécurité alimentaire sur le continent.

 

Par exemple, dans l’ouest de la Mauritanie, le projet d’aménagement hydro-agricole du Brakna-ouest, soutenu par la Banque à hauteur de 12 millions de dollars américains, a permis à 1 500 familles d’agriculteurs et d’éleveurs de retourner à la terre pour cultiver leurs champs.

 

« Nous sommes issus d’une famille d’agriculteurs et d’éleveurs et nous avons grandi dans ce milieu. Nous n’avions que peu de récoltes. Nous avions envie de partir ailleurs », explique Atta Abdul Seck, un bénéficiaire de Louboudou, dans l’ouest de la Mauritanie. « Quand je suis revenu, ce qui m’a plu en tant que fils d’agriculteur, c’est de pouvoir continuer à cultiver. Car l’agriculture, c’est ma culture », affirme fièrement Abdul.

 

 

 

Éclairer l’Afrique

 

Sans électricité, l’agriculture ne pourra répondre efficacement au défi grandissant de la sécurité alimentaire sur le continent. La Banque a ainsi fait de l’investissement dans l’énergie une priorité. Depuis 2016, elle a mobilisé 12 milliards de dollars pour sa priorité stratégique « Éclairer l’Afrique ». Grâce à cet investissement, 13,4 millions de personnes ont pu avoir accès à l'électricité.

 

Au Maroc, d’importants progrès ont été réalisés dans l’élargissement de l’accès à l’électricité. En seulement deux décennies, le réseau électrique a couvert la quasi-totalité du pays. Soutenu par la Banque à hauteur de 155 millions d’euros, le Programme national d’électrification rurale globale a permis de raccorder près de 12,8 millions de Marocains au réseau électrique national.

 

À Dar El Aïn, village situé à une vingtaine de kilomètres de Marrakech, l’arrivée de l’électricité a offert de nouvelles possibilités aux femmes de la coopérative « Al Amal ». Elles l’utilisent pour transformer les récoltes, comme le blé en couscous, ou obtenir d’autres produits à base d’orge et de blé. « La coopérative transforme les différentes récoltes locales en produits à haute valeur ajoutée. Grâce à l’électricité, les femmes sont beaucoup plus efficaces, et leurs produits de meilleure qualité. Cela crée de l’espoir », se réjouit Fatima-Zahra, une trentenaire membre de la coopérative.

 

 

 

Industrialiser l’Afrique

 

Au titre de la priorité « Industrialiser l’Afrique », la Banque a permis à 9 millions de personnes d’accéder aux financements par le biais d’entreprises privées. Au Nigeria, plus de 70% de la population dépend de l’agriculture. Les fluctuations dans les récoltes ont des répercussions considérables sur les rendements, les revenus et la sécurité alimentaire.

 

Produire des engrais localement devient alors une solution. Dans cette perspective, la Banque a soutenu la construction d’une usine d’engrais dernière génération à Port Harcourt, en apportant plus de 100 millions de dollars américains.

 

Shuaibu Yusuf, un agriculteur d’une trentaine d’années, qui habite dans un village proche de Port Harcourt, a constaté l’impact de ce projet sur son quotidien. « Quand j’ai utilisé ces engrais, j'ai vu la différence. Mes récoltes ont augmenté de près de 40%. Grâce à l'agriculture, je peux assurer la nourriture, payer l'éducation de mes enfants et même leurs frais médicaux », déclare-t-il. « J'encouragerai mes enfants, mes voisins et les membres de ma communauté à accroître leurs activités agricoles pour que nous puissions tous aller de l’avant », souligne avec conviction Shuaibu.

 

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