Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a été nommé « champion » de l’initiative africaine « la Grande muraille verte » (GGW).
Cette nomination est intervenue lors d’un forum organisé en marge de l’édition 2021 du « One Planet Summit » dans le but de fédérer les soutiens en faveur de l’ambitieux projet de plantation d’arbres et de différents végétaux sur une bande de 8000 km, s’étendant à travers les régions africaines du Sahara et du Sahel. La Grande muraille verte constituera une barrière face à la désertification, et l’initiative a pour but la création de plus de 10 millions d’emplois verts dans la région.
« Je voudrais également saluer la détermination d’Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement, qui a accepté de jouer le rôle de champion de la mobilisation des ressources et d’aider à lever, d’ici 2030, tous les fonds nécessaires à la réalisation de la Grande muraille verte », a déclaré devant les participants, le président français, Emmanuel Macron.
À travers ce rôle de champion, Akinwumi Adesina assurera la mobilisation des moyens garantissant le soutien politique et économique nécessaire à l’initiative.
« L’Initiative "la Grande muraille verte" constitue une première étape vers les solutions ancrées dans la nature ainsi que vers les solutions s’appuyant sur le dynamisme des éco-solutions en Afrique », a déclaré Emmanuel Macron. « En termes de sécurité et de viabilité, la France est très impliquée dans cette région. Nous devons renforcer cette initiative au bénéfice des onze pays concernés. »
Au cours du forum, Akinwumi Adesina a annoncé que la Banque mobiliserait jusqu’à 6,5 milliards de dollars américains au cours des cinq prochaines années en faveur de l’initiative « la Grande muraille verte », se joignant ainsi aux institutions multilatérales de développement, aux gouvernements et aux partenaires du développement qui ont promis d’y consacrer plus de 14 milliards de dollars. La Banque mondiale, par exemple, a promis une aide financière de plus de 5 milliards de dollars pour permettre de surmonter les difficultés posées par la réhabilitation et la dégradation des sols et des terres ainsi que pour tenter de résoudre les problèmes concernant le lac Tchad.
Akinwumi Adesina a salué l’initiative. « La Grande muraille verte fait partie du système de défense environnemental de l’Afrique. Il s’agit d’un véritable bouclier contre les assauts des processus de désertification et de dégradation des sols », a-t-il déclaré. L’avenir de la région du Sahel africain dépend de la Grande muraille verte. Face au changement climatique et à la désertification, sans la Grande muraille verte, le Sahel risque de disparaître. »
La Banque accroîtra ses ressources à travers une série de mécanismes, de partenariats et d’opérations tout en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, et notamment sur le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) et le Fonds vert pour le climat (FVC).
Akinwumi Adesina a souligné que des initiatives actuelles de la Banque comme « Desert to Power », un programme visant à créer au Sahel la plus grande zone de production d’énergie solaire au monde, viendront renforcer et compléter l’initiative de la Grande muraille verte. « Cela permettra de fournir de l’électricité à 250 millions de personnes et contribuera à la protection de la Grande muraille verte. S’il n’y a pas d’accès à l’énergie, la Grande muraille verte ne sera rien d’autre que des arbres qui attendent d’être transformés en charbon de bois. » La Banque s’est engagée à mobiliser 25 milliards de dollars d’ici 2025 en faveur du financement de la lutte contre le changement climatique.
En savoir plus...