ABIDJAN COP15/2022: L’ IMPORTANT APPORT DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT - INFO GREEN ONLINE

La 15e session de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) qui se tient actuellement en terre ivoirienne, un événement phare de l’environnement sur le devenir de l’Afrique  et des africains, n’a pas laissé indifférente les grandes institutions dont la Banque Africaine de Développement.

 

 

Un tour au somptueux et très animé pavillon Africain mis en place pour venir en appui au gouvernement Ivoirien ainsi que les échanges avec le responsable du changement climatique de l’institution financière M. Arona Soumaré, montrent à suffisance l’important apport tant financier, technique que logistique dont la BAD a fait montre dans cette 15 éme Conférence des Parties sur la désertification, afin de soutenir le pays organisateur.

 

En effet, Consciente qu’il est nécessaire d’unir les moyens afin d’accorder la plus grande priorité à la question de la désertification et à renforcer l’engagement pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des sols d’ici 2030, la Banque africaine de développement (BAD), dont l’objectif est de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains, s’est largement distinguée par sa participation remarquable à la COP15, un élément clé de la réussite de l’organisation de l’événement.

 

En effet, en marge de la Conférence, Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a été reçu en audience par le Président de la République de la Cote d’ Ivoire, M. Alassane Ouattara ; il à l’ occasion, réaffirmé l’engagement de la banque à soutenir la Conférence des Parties (COP15) sur la désertification  avec notamment une enveloppe de 676.000 dollars et 70.000 dollars pour le groupe de négociateurs africains. Egalement, un autre appui de 500 millions de dollars est prévu pour l’initiative « Abidjan Legacy », une initiative destinée à appuyer la mise en œuvre des résolutions qui seront prises à la fin de cet événement mondial, dont l’objectif est de restaurer les terres dégradées dans le pays. Ce projet constitue en fait la réponse de la Côte d’Ivoire à la mise en œuvre des résolutions de la 15e Conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP 15) qui se tient actuellement en terre ivoirienne, selon le Président.

 

Une rencontre donc très fructueuses entre Le Président de la République, Alassane Ouattara et le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina au Palais de la Présidence de la République et qui a largement contribué au succès de l’événement.

 

Par ailleurs, 15,6 milliards de dollars seront alloués à la mise en œuvre du projet Abidjan-Lagos. Il s’agit d’une autoroute longue de 1081 kilomètres reliant Abidjan à Lagos en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin. Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Koné, « Le Projet d’Appui à la Gestion Economique et Financière (PAGEF) qui porte sur un montant global de 15, 968 milliards de FCFA a été financé à hauteur de 13,5 milliards de FCFA par la Banque Africaine de Développement (BAD) », un appui salutaire, renchérit-il.

 

Aussi, dès l’annonce faite par le Président Ouatara, l’initiative d’Abidjan a bénéficié séance tenante d’un appui de 500 millions de dollars. La BAD toujours, comme le témoigne le ministre ivoirien de la Jeuneese, a financé le forum des jeunes. « Avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), un mécanisme de financement des activités agricoles des jeunes, a été mis en place ». Mieux rassure Kobenan Kouassi Adjoumani,  » Les jeunes pourront désormais bénéficier de financement pour le développement de leurs startups ».

 

Toutefois, en à croire M. Soumaré, responsable du volet changement climatique de l’institution financière africaine, ceci n’est pas un fait nouveau car dit-il, « la banque est toujours venue en appui aux pays organisateurs des conférences ». Les COP constituent selon lui des moments privilégiés des Etat, des organismes, institutions internationales et autres à échanger, à partager, à harmoniser les politiques sur les changements climatiques, et donc engagent à tout point de vue la Banque Africaine de Développement (BAD).

 

Toutefois, La Cop 15 en Côte d’ivoire, est une occasion pour la BAD de décliner son agenda sur la restauration des terres en Afrique. Le responsable du volet changement climatique au niveau de la BAD, faisant une revue des programmes de son institution, vis-à-vis de la Cop, révèle que La Banque Africaine de Développement travaille sur l’agenda de la restauration des terres en Afrique », il est à ce propos, largement revenu sur les activés de l’ institution financière dans cette 15 éme Conférence des Parties sur la Désertification « Nous avons eu un certain nombre de programmes phares sur l’énergie sur l’agriculteur intelligente. Nous avons des programmes sur les outils (…)  sur la croissance verte en Afrique. Nous avons eu des sessions sur les mécanismes de financement qui sont un volet aussi important, qui fait jonction avec la discussion qu’on a actuellement sur les changements climatiques », mais également, « Beaucoup de discussions, d’outils de travail sur le genre », l’ environnementaliste renseigne à l’occasion que leurs équipes ont participé « au caucus sur le genre pour mettre en exergue tout ce que la banque fait en matière de déclaration du genre dans nos politiques et dans nos opérations, les outils que nous avons développés. Ce matin, informe-t-il,  «  il y a eu des sessions sur la gestion des pâturages. C’est donc toute la panoplie de travail que la banque fait sur les facilités sur la fragilité aussi. Nous avons eu des sessions avec la Croix rouge, avec le Haut-Commissariat des réfugiés, des partenaires aussi sur le fonds, sur la transition que la banque appuie qui permet de tester la vulnérabilité dans les pays du Sahel de la corne de l’Afrique sur toutes les formes. C’est pour montrer juste que c’est une Cop qui est importante pour nous, une Cop qui est en phase avec l’agenda de la banque, une Cop qui est importante pour l’Afrique compte tenu de la restauration des terre ». La Cop, un événement également important pour la grande muraille verte. M. Soumaré est à cette occasion revenue sur deux les événements constitutifs pour ce projet majeur africain, à savoir, la conférence des Ministres organisée dans la 1 ère semaine sous l’égide du  président du comité de surveillance de la Grande muraille verte, où les partenaires ont réaffirmé leur engagement à appuyer cet important programme africain de restauration de terres. Il soutient «  qu’au-delà de la restauration, la GMV est un programme de développement tout court, et que la Banque a saisi cette opportunité pour réaffirmer son engagement à mettre en œuvre son soutien ». Le responsable à la BAD qui soutient que depuis le sommet plus de 5 milliards ont été déjà déployés sur un certain nombre de programmes, appelle les partenaires à travailler ensemble en synergie pour que le projet de la Grande Muraille Verte puisse être un projet intégrateur ». Et, renchérit –il, « cela passera par des projets bancables portés par les pays, soutenus par les partenaires, il faut également renforcer l’ accélérateur de la  GMV mise en place pour faire le suivi des financements auprès des partenaires, mais aussi mettre en œuvre un cadre de reddition des comptes qui permet de mieux travailler ensemble ». Autant d’agendas et de programmes dit –il chers à la BAB, et sur lesquels ils ont travaillé durant cette Cop 15.

 

Il a par ailleurs salué les rencontres constructives à Abidjan avec les organisations régionales le CILC, et autres avec qui ils sont entrain de déployer d’importants  programmes au niveau régional.

 

Pour finir, M. Soumaré « espère que la Cop 15 sortira par des résolutions très fortes qui vont mettre en application l’appel d’ABIDJAN, qui est un appel extrêmement fort, un appel à l’action, le moment de passer des engagements aux  actions concrètes »

 

Toujours est-il qu’au regard de la situation désastreuse il urge pour l’Afrique d’unir ses forces pour juguler cette tendance à la dégradation car la désertification, phénomène certes quasi planétaire, revêt en Afrique un visage spécifique de calamité et de pauvreté qui installe progressivement un sentiment de désolation et de fatalité. Par ses effets pernicieux et récurrents, la désertification a entraîné une forte dégradation des ressources naturelles, une baisse des productions agricoles, une situation d’insécurité alimentaire et un lourd bilan socio-économique qui impactent très négativement les efforts de développement économique de la plupart des pays de l’espace saharo-sahélien.

 

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