Le bassin du Congo constitue avec son massif forestier et sa diversité biologique le deuxième poumon de l’humanité. Les parties prenantes à la conservation de cet espace continental ne sont pas suffisamment édifiées sur les enjeux stratégiques de la diplomatie environnementale dans lequel les États de la région se sont associés pour l’intérêt de la survie de l’humanité et les générations futures.
Une trentaine des journalistes et communicateurs des pays membre de la Commission des Forets de l’Afrique Centrale réuni dans le cadre des activités du Réseau des communicateurs pour l’environnement et l’information en Afrique centrale s’imprègne des enjeux des engagements des pays membre de la COMIFAC pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des forêts.
La rencontre qui se déroule du 26 au 30 juillet 2021 à Brazzaville en République du Congo a pour objectif de définir une stratégie de Communication qui permettra à l’ensemble des pays membre de la COMIFAC d’obtenir les promesses de financement de la Communauté internationale, suite aux efforts de chacun des États de la région qui apporte sa contribution pour la conservation de la vaste forêt du bassin du Congo et la gestion durable de l’ensemble de ses ressources biologiques qu’elle regorge.
Arlette SOUDAN-NONAULT en charge de l’Environnement et le développement durable plaide pour une plus grande implication des journalistes Africains dans l’amélioration de la visibilité des accords multilatéraux pour la lutte contre les changements climatiques et la gestion durable de la biodiversité.
L’agenda des événements internationaux sur les questions de gouvernance de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement de la planète prévoit trois rencontres majeures :
– Le congrès Mondial de la Nature de l’UICN du 03 au 10 septembre 2021 a Marseille (France);
– La COP 15 relative à la biodiversité du 11 au 24 octobre 2021 à Kunming (Chine);
– La COP 26 sur le changement Climatique du 31 octobre au 12 novembre 2022 à Glasgow (Royaume Uni.
Les pays du bassin du Congo revendiquent le respect des engagements et l’accès aux financement disponibles pour le développement des pays africains impactés par les accords internationaux de conservation de la biodiversité.
Pourquoi la tonne carbone du bassin du Congo est vendue entre 10 et 15 $ alors que le tonne de carbone de l’Amazonie ou le Mekong est commercialisé entre 75$ et 95$? Les africains estiment qu’il est temps que le continent puisse disposer de son fonds d’adaptation au changement climatique.
Depuis la COP de Copenhague, l’Afrique peine à accéder au fond de 100 milliards de dollars prévu pour ses efforts dans la résilience planétaire au changement climatique.
Les engagements des États du bassin du Congo en faveur des mécanismes et autres conventions mondiales pour la création des aires protégées, la gestion durable des forêt et la biodiversité ont augmenté les difficultés des populations autochtones et les autres qui vivent autour des parcs nationaux. Le Brésil a déjà perçu plus d’un milliard de dollars. La même somme a été perçue par l’Amazonie en échange de leur production respective de carbone.
Dans le cadre du fonds bleu, la Commission climat du bassin du Congo dispose de 254 projets de développement provenant de l’ensemble des pays membre pour soutenir les communautés et les peuples autochtones qui survivent autour des aires protégées.
Des actions sont en cours d’élaboration en vue de réclamer des financements dans le cadre de l’enveloppe de 100 milliards de dollars disponibles depuis les COP précédentes.
Les tourbières récemment découvertes par les experts congolais et des chercheurs de l’Université Britannique de Leeds qui séquestrent plus de 30 milliards de tonnes de carbones. Ce qui permet a la région de disposer de la plus grande réserve de tourbières au monde.
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