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SIDE-EVENT « TRANSHUMANCE DAY » : Approche pluridisciplinaire d’une gestion apaisée de la transhumance transfrontalière au service d'une coexistence pacifique
Le 9 décembre 2020 s’est tenu dans la salle de Réunion Kinshasa de l’hôtel Fleuve Congo le side-évent appelé « Transhumance day ». Cette journée de réflexion stratégique sur la thématique de la transhumance apaisée a rassemblé les experts des différents blocs géographiques identifiés dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration de N’DJAMENA. Bien vouloir télécharger le compte rendu de la Transhumance Day : SIDE-EVENT « TRANSHUMANCE DAY »
A cette occasion, une feuille de route et un cadre logique, fruits des précédentes sessions des travails, ont été présentés. Différents exposés ont également illustré la diversité des activités menée par des acteurs de la conservation, en lien avec la gestion apaisée de la transhumance. L’évènement dont Me Mayen Bertille, Coordinatrice du Projet GIZ/PAPFor-TGS-FL (personne ressource GIZ BSB Yamoussa) assurait la Modération était présidé par le Facilitateur du PFBC, Honorable Dr Christian Ruck assistés du Co-facilitateur du PFBC, le Ministre Raymond MBITIKON, par le Professeur Michel BAUDOUIN, Directeur de l’ERAIF et de Madame Florence PALLA, Coordinatrice du Projet d’Appui à l’OFAC.
L’économie des échanges de cette journée de travail ci-dessous souligne le constat fait par les participants, relève les cinq grands points qui ont émergés des réflexions et présente les principales recommandations formulées aux termes des travaux.
Un constat : les flux des transhumants du Sahel vers la zone équatoriale ne cesse d’augmenter avec ses corollaires de trafics en tout genre, l’insécurité, les impacts socio- économiques négatifs, les menaces et pressions sur la conservation de la Biodiversité.
Les pays sont affectés différemment et l’on note trois dimensions :
Les pays qui ont une longue histoire d’hôtes des transhumants sont aujourd’hui submergés par les flux incontrôlés et incontrôlables de transhumants ;
Les pays qui étaient des zones de transit pour les transhumants sont de nos jours des destinations finales des transhumants ;
Les pays qui ne connaissaient pas la transhumance, se retrouvent depuis un passé récent affectés par ce phénomène.
Cinq Grand points émergent des exchanges
Adopter une approche pluridisciplinaire d’une gestion apaisée de la transhumance transfrontalière au service d'une coexistence pacifique comme alternative à la gestion traditionnelle de la transhumance qui porte en elle les germes de conflits à plusieurs variables ;
L’implication des états dans la gestion de cette transhumance apaisée dans la mesure où ils sont tributaires de la souveraineté ;
La problématique est complexe et va au-delà des frontières des Etats, conséquemment, les acteurs aux niveaux diplomatiques, politiques et opérationnels doivent accompagner les Etats dans l’appropriation et mise en œuvre des accords signées entre les états sur : la gestion de la transhumance, la gestion concertée des ressources naturelles, la conservation de la biodiversité et la lutte contre la criminalité transfrontalière ;
L’implication des autorités traditionnelles est importante pour gérer cette problématique ;
Le revenu financier considérable de la transhumance pourrait être un élément utile à la structuration des groupes de transhumants, dans la mesure où la taxation serait un mécanisme de régulation du mouvement de la transhumance.
L’ancrage institutionnel de ‘’l’Action Transhumance Apaisée’’ des pays et leurs partenaires stratégiques dans l’optique d’assurer la coordination de l’action de tous les acteurs est primordiale ;
Le financement durable des Plans d’Investissements Pays ; et
Le monitoring de la route de la transhumance / des mouvements des transhumants du sahel vers la zone équatoriale.
Recommandations
Aux termes des travaux, les participants de la ‘’Transhumance DAY Side Event’’ recommandent :
À La CEEAC: de porter institutionnellement le processus de recherche de solution pour une transhumance apaisée dans la sous-région et de jouer un rôle de coordination dans les initiatives en cours ou futures ;
À la CEEAC et l’IGAD : de conclure un MoU pour la collaboration dans la gestion transfrontalière de la Transhumance dans les trois blocs du processus de N’Djamena ;
À la Facilitation du PFBC et à la CEEAC: de mener dans un court terme des actions de plaidoyers auprès des Etat pour qu’ils s’approprient la problématique de la transhumance apaisée ; de poursuivre la mise œuvre de la fiche d’action politique et diplomatique des blocs géographiques, mener des actions de plaidoyers pour le financement des feuilles de routes budgétisées des blocs géographiques ;
Aux Etats : de s’approprier les initiatives novatrices réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration de N’Djamena en ce qui concerne la transhumance, la collaboration transfrontalière en relation avec la gestion concertée des ressources naturelles et développer les Plans d’investissement Pays;
À la CEEAC et à l’UNODC : de procéder à une revue des accords bilatéraux et multilatéraux existants entre les différents pays concernés et évaluer leurs niveaux de mise en œuvre d’une part et d’autre part de faciliter l’élaboration des accords de coopération entre les pays demandeurs, d’autre part ;
Aux Etats : de privilégier les accords bilatéraux adaptés aux exigences des acteurs tout en capitalisant sur les acquis des accords de collaborations déjà en cours ;
Aux opérateurs publics et privés : de mener des actions pilotes de fiscalité en lien avec la gestion de la transhumance et des actions de développement de la filière bovine