Des millions de personnes dans le monde dépendent de la viande sauvage pour leur alimentation et leurs revenus. Il s’agit d’une source importante de protéines, de graisses et de micronutriments, en particulier pour les peuples autochtones et les communautés rurales d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et du Pacifique.
Si la chasse n’est pas gérée de manière durable, les populations d’animaux sauvages diminueront et les populations souffriront d’une insécurité alimentaire accrue. Des études récentes ont montré que la surchasse à des fins alimentaires menace aujourd’hui d’extinction des centaines d’espèces sauvages.
Pour relever ce défi, le programme de gestion durable de la faune sauvage (SWM Programme) a été créé en tant qu’initiative internationale majeure visant à améliorer la conservation de la faune et de la flore sauvages et la sécurité alimentaire. Selon Lauren Coad, scientifique au Centre de recherche forestière internationale et au Centre International de recherche en agroforesterie (CIFOR-ICRAF), ce programme vise à développer “de nouvelles approches innovantes, collaboratives et évolutives pour conserver les animaux sauvages et protéger les écosystèmes, tout en améliorant les moyens de subsistance des populations autochtones et des communautés rurales qui dépendent de ces ressources”.
Ce programme a débuté ses travaux en 2018 dans 12 pays. Cette année, il a lancé une deuxième phase avec une portée élargie à cinq pays supplémentaires – dont le Cameroun. A ce niveau, le programme développera et testera des modèles pilotes interconnectés pour l’organisation et la gouvernance de la chasse et du commerce du gibier, intégrés dans une approche plus large du développement local, durable et inclusif.
La recherche se déroulera dans 10 villages Baka et 10 villages Bantu dans le district de Mintom, dans la zone périphérique sud-est de la réserve de faune du Dja, qui se trouve dans un paysage de conservation clé, le Grand Tridom-Tri-National de la Sangha.
Sur la base de ces recherches, le programme proposera des améliorations aux dispositions institutionnelles, aux systèmes et aux outils de gestion et d’exploitation participatives des terres et des ressources naturelles au Cameroun, ainsi qu’à leur mise en œuvre.
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