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Rapport: Promoting sustainable value chains in the Congo Basin
Policy Brief: Promoting sustainable value chains in the Congo Basin
La première étude de cas est consacrée à l'annonce politique spectaculaire faite par le Gabon, selon laquelle il rendrait la certification du bois FSC obligatoire à partir de 2022 pour tous les concessionnaires désireux de poursuivre leurs activités dans le pays. Cette certification est relativement avancée au Gabon et cette politique sans précédent constitue un exemple intriguant et prometteur dans la région. La deuxième étude de cas concerne une approche importante qui a émergé et s'est développée au cours de la dernière décennie, à savoir les engagements de zéro déforestation des entreprises. Cette approche est complémentaire de la première étude de cas car elle fait référence à un processus initié par le secteur privé lui-même, et nous l'appliquons au secteur du palmier à huile au Cameroun. Pour la troisième étude de cas, nous nous déplaçons du côté de l'importation des choses avec l'effort politique le plus avancé pour prendre des mesures dans les pays consommateurs, à savoir la Stratégie nationale française contre la déforestation importée (SNDI).
Le bassin du Congo représente la deuxième plus grande zone de forêt tropicale humide au monde. Bien que cette partie du globe n'ait pas connu l'ampleur de la dégradation et de la conversion des forêts observée en Amazonie et en Asie du Sud-Est, ses forêts ont récemment subi une pression croissante en raison du développement économique. Celui-ci est alimenté par des investissements industriels nationaux et étrangers dans les secteurs de l'agriculture et de l'exploitation minière, ainsi que par l'agriculture et la sylviculture à petite échelle. Dans le même temps, les marchés et les consommateurs imposent un niveau de contrôle croissant sur les conditions de production. Les débats se sont donc intensifiés sur les menaces émergentes et tangibles qui pèsent sur les ressources forestières de la région et sur les moyens d'en atténuer les effets. Compte tenu du nombre de pays et de secteurs concernés dans le Bassin du Congo - couvrant des produits divers dont la production est liée à des degrés divers de perte de forêts - notre analyse se base sur trois études de cas jugées critiques, représentatives des enjeux de la région, et couvrant à la fois les pays producteurs et importateurs. L'approche consiste donc à partir de ces trois études de cas pour ensuite en tirer des enseignements plus généraux pour l'ensemble de la région.
La première étude de cas est consacrée à l'annonce politique spectaculaire du Gabon, qui a annoncé qu'il rendrait la certification du bois FSC obligatoire à partir de 2022 pour tous les concessionnaires désireux de poursuivre leurs activités dans le pays. Cette certification est relativement avancée au Gabon et cette politique sans précédent constitue un exemple intriguant et prometteur dans la région. La deuxième étude de cas concerne une approche importante qui a émergé et s'est développée au cours de la dernière décennie, à savoir les engagements de zéro déforestation des entreprises. Cette approche est complémentaire de la première étude de cas car elle fait référence à un processus initié par le secteur privé lui-même, et nous l'appliquons au secteur du palmier à huile au Cameroun. Pour la troisième étude de cas, nous passons à l'aspect importation des choses avec l'effort politique le plus avancé pour prendre des mesures dans les pays consommateurs, à savoir la Stratégie nationale française contre la déforestation importée (SNDI).
Étude de cas n° 1 : certification FSC obligatoire au Gabon
L'annonce par le Gabon selon laquelle tous les producteurs de bois opérant dans le pays devront être certifiés FSC à partir de 2022 est remarquable à plusieurs égards :
- elle représente un niveau d'ambition sans précédent, en particulier pour un pays en développement,
- elle fait référence à une norme privée comme moyen d'atteindre des objectifs publics tels que la gestion durable des forêts,
- il s'agit d'un élément d'une série plus large de mesures que le pays a prises depuis plusieurs années pour améliorer sa réputation et rationaliser l'utilisation de ses ressources forestières.
Le Gabon faisait déjà figure de précurseur dans la région avec l'interdiction d'exporter des grumes qu'il a mise en place il y a une dizaine d'années. Il s'agissait d'un type de mesure bien connu qui avait déjà été testé et appliqué dans d'autres parties du monde (par exemple, en Indonésie pour développer son industrie du contreplaqué) afin de stimuler les investissements dans les étapes en aval de la chaîne de valeur et de conserver davantage de valeur ajoutée sur place. Le Gabon a progressé dans cette voie avec d'autres mesures ambitieuses telles que:
- l'application généralisée des plans d'aménagement forestier (que l'on observe également dans les pays voisins), jouant ainsi un rôle de premier plan dans l'application de REDD+ dans la région,
- l'élargissement d'un réseau de parcs nationaux et l'écotourisme pour diversifier les revenus des ressources forestières.
Bien qu'il y ait une cohérence générale dans le déploiement de cet ensemble de politiques, les critiques ont également mis en évidence des lacunes telles que la négligence relative de la foresterie communautaire. Plus important encore, ils ont mis en garde contre d'éventuelles conséquences négatives telles qu'un désalignement entre les étapes en amont (production de bois) et en aval (transformation) de la chaîne de valeur, une perturbation de l'intégration verticale à la suite de la mise en place de zones économiques spéciales à proximité des principaux centres logistiques, ou des risques pour la réputation, la pression exercée pour obtenir la certification pouvant entraîner des audits de moindre qualité. Cette initiative politique intervient également dans un contexte où les impacts positifs attendus de la certification FSC (non spécifique au Gabon) sur la durabilité de la gestion forestière manquent d'une base de preuves crédibles et incontestées.
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