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Congo-Brazzaville: «Il faut veiller à ce que l’utilisation des ressources génétiques soit bénéfique aux communautés» - Mayilanews
Au Congo Brazzaville, la législation forestière et environnementale met des garde-fous pour une gestion rationnelle des ressources issues de l’exploitation forestière dans sa diversité. Mais dans sa mise en œuvre cette législation rencontre quelques difficultés tendant à pénaliser les communautés locales et populations autochtones.
La rédaction de Mayilanews a rencontré Cynthia Nina Kiyindou Yombo, chargée de programme ressources naturelles et droits des communautés forestières à l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH), qui fait le point sur les mécanismes de partage de bénéfices liés à l’utilisation des ressources génétiques et l’exploitation des savoirs faire des communautés locales et populations autochtones.
Que représentent les ressources génétiques pour les communautés locales et les populations autochtones ?
Aujourd’hui, beaucoup des gens ignorent l’existence de ces ressources génétiques, qui sont des ressources autres que le bois qu’on peut trouver dans la forêt. Dans les ressources génétiques nous avons des racines des plantes, des sèves, les écorces, les feuilles, etc. à côté de ces espèces floristiques nous avons des ressources génétiques qui sont issues des produits de faune tels que les peaux d’animaux, les ossements…
Pour les communautés, les ressources génétiques, c’est quelques choses de fondamentale parce que leur vie est basée sur cela, ce sont ces ressources qu’elles utilisent pour leur pharmacopées, faire des rituelles dans les forêts ou dans les sites sacrés. C’est vraiment fondamental pour les communautés.
Pensez-vous qu’au niveau du Congo ses ressources sont gérées rationnellement ?
Si ces ressources étaient gérées convenablement aujourd’hui on ne serait pas là à communiquer ou à s’interroger sur leur utilisation, c’est pour dire que le problème se pose avec acuité. Avant cela n’était pas vraiment perceptible maintenant avec la pandémie de Covid 19 qui a été déclarée de plus en plus les gens font recours à ses ressources, il est donc souhaitable que cette question soit bien encadrée juridiquement pour que les communautés locales et les populations autochtones se retrouvent par rapport à leur utilisation par d’autres entités qui sont hors de ces communautés.