Si le gouvernement de la République démocratique du Congo parvenait à lever le moratoire sur ses forêts, sans que toutes les conditions ne soient remplies, alors tous les efforts de préservation et les différents financements des bailleurs n’auront servi à rien. C’est dans ce sens que s’oriente la réflexion de Greenpeace Afrique sur cette question cruciale qui oppose les organisations de la société civile au gouvernement de la RDC, depuis de longues années.
Un panneau avec les messages de Greenpeace à Kinshasa.
« Greenpeace a décidé de diversifier sa manière de communiquer. Nous communiquons souvent par les médias traditionnels, et les réseaux sociaux. Malgré cela, il y’a une audience qu’on ne parvient pas à toucher. En mettant des panneaux, nous pensons qu’il y a une nouvelle audience que nous touchons », a informé Irène Wabiwa, cheffe de campagne forêt de Greenpeace Afrique.
Pour ce cadre de Greenpeace, la levée du moratoire sur les forêts congolaises risque d’ouvrir la ruée vers une exploitation incontrôlée de celles-ci, d’autant plus que le gouvernement ne dispose pas de garanties nécessaires d’une bonne gouvernance de ce secteur.
Avec sa stratégie basée notamment sur les affichages grandes surfaces, Greenpeace Afrique entend toucher les susceptibilités de toutes les couches de la population. « Nous voulons premièrement que les congolais soient informés de ce qui se passe sur leurs forêts. Le premier sujet que nous avons abordé tourne autour du moratoire. Les congolais devront savoir que le moratoire est une mesure pour la protection de leurs forêts », a-t-elle renchéri.
Déjà, des panneaux géants sont stratégiquement placardés dans la ville de Kinshasa. Selon Irène Wabiwa, cette stratégie permet à Greenpeace d’atteindre ceux qui ne sont pas facilement accessibles dans les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, comme la télévision et la radio.
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