10 millions d’ha certifiés gestion durable dans le bassin du Congo à horizon 2025 - Atibt

Le seuil de 10 millions d’ha certifiés gestion durable devrait être franchi en 2025, c’est ce que révèle l’analyse des données de certification forestière dans le Bassin du Congo réalisée par la Commission Certification de l’ATIBT. C’est aussi l’occasion de se pencher sur les leviers incitatifs à la certification dans les différents pays.

Fin 2022, le Bassin du Congo compte 5 866 756 ha[1] de forêt certifiés gestion durable selon les certifications FSC et/ou PAFC (ce qui représente 12 % des forêts exploitables estimé à 47.5 millions d’ha par l’OFAC). Ces certifications sont présentes sur 3 pays : le Congo (2 989 168 ha), le Gabon 2 535 880 ha), et le Cameroun (341 708 ha).

Les certifications de légalité (OLB de Bureau Veritas, Legal Source de Preferred by Nature et TLV de Control Union) représentent 6 921 668 ha, dans 4 pays dont le Cameroun, le Gabon et le Congo (entre 2 et 2.5 millions d’ha par pays) et la RDC (205 608 ha).

Certification de gestion durable : la deuxième vague arrive

 

L’année 2022 est marquée par l’émission de nouveaux certificats de gestion durable, les premiers depuis la première vague des années 2000-2010. Il s’agit de deux certificats, l’un FSC (Gabon Advanded Wood – GAW), l’autre PAFC Gabon (BSO), émis au Gabon pour une surface totale de 474 690 ha, conformément aux perspectives évoqués l’année dernière. La surface de forêt gérée durablement est ainsi de 5.8 million d’ha fin 2022 (dont une concession doublement certifiée FSC/PAFC).

 

Ces nouveaux certificats marquent-ils le début d’une nouvelle vague de certification de gestion durable ? Les données des perspectives[2] sur le Bassin du Congo collectées par l’ATIBT montrent que cela pourrait être le cas, car il est estimé un gain de 4.2 millions d’ha supplémentaires (pour 13 entreprises) d’ici 2025, dont plus de la moitié au Gabon, le reste au Cameroun et au Congo. Ce qui porterait à 10 millions d’ha la surface de forêts gérées durablement, soit 73% de surface supplémentaire.

 

Cette deuxième vague s’explique par trois facteurs principaux :

  • les effets des mesures incitatives dans certains pays (voir ci-après),
  • les appuis du projet PPECF dans son ensemble et particulièrement la composante "coaching" permettant de financer directement auprès des opérateurs privés une partie du plan d'action de mise à niveau,
  • l’opérationnalisation du système PAFC Bassin du Congo, élargissant l’offre de certification de gestion durable des forêts.

 

La mise en œuvre du nouveau règlement zéro déforestation de l’Union Européenne (RDUE) estimée début 2025 aura également un impact sur cette dynamique, la certification étant considérée comme un outil d’analyse et de réduction du risque d’illégalité et de déforestation/dégradation forestière.

 

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