En absorbant l’énergie des vagues, les récifs coralliens jouent un rôle essentiel. A Flic-en-Flac, 20 000 boutures doivent être immergées par douze mètres de profondeur.
La plage de Flic-en-Flac, sur le littoral ouest de l’île Maurice, est un paradis pour les vacanciers. Pourtant, sous ses eaux turquoise, le paysage est de moins en moins idyllique. Stressés par le réchauffement climatique et les activités humaines, les coraux sont au plus mal. Un constat général : d’après des données gouvernementales publiées en 2020, 75 % des récifs entourant les lagons mauriciens sont endommagés. A Flic-en-Flac, le taux de blanchiment du corail – un phénomène de décoloration qui peut conduire, dans le pire des cas, à la mort de l’animal – atteint 75 %.
Il faut dire que la température de l’eau de mer annuelle moyenne y est passée de 29 °C en 2012 à 32 °C en 2015. Et jusqu’à 33 °C l’été entre 2018 et 2020. Ailleurs sur la côte ouest, ainsi qu’au sud, elle a grimpé de 1 °C.
L’écosystème corallien est également bouleversé par l’augmentation des constructions sur le littoral, notamment sur les zones humides ; par l’invasion de la « couronne d’épines » (Acanthaster planci), une étoile de mer qui s’attaque aux coraux ; par la surpêche… Sans compter l’impact persistant de pratiques anciennes telles que l’enlèvement des coraux par des hôtels pour créer des espaces de baignade ou la pêche à la dynamite.
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