Rapport d’activités 2019 de la COMIFAC

1999 – 2019 L’Afrique Centrale fête les vingt ans de la Déclaration de Yaoundé sur la conservation et la gestion durable des forêts tropicales.

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En mars 1999, les Chefs d’Etat d’Afrique Centrale, réunis au cours de leur premier Sommet sur la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique Centrale ont clairement affiché leur volonté et affirmé leur engagement à fédérer leurs efforts en faveur de la conservation et la gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo. Vingt ans après l’adoption de cette Déclaration, que peut-on retenir en termes de bilan ? Point n’est besoin de douter sur les instruments crédibles mis en place dans le secteur forêts et environnement par les Etats de la sous-région, qui ont permis à travers la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et son Plan de convergence sous-régional de hisser l’Afrique Centrale au rang des régions du monde où l’intégration sous-régionale en matière de conservation et de gestion durable est un modèle.

 

Ces acquis sont à mettre à l’actif des efforts menées depuis les deux derniers décennies tant au plan national, local que sous-régional et qui comprennent sans être exhaustif : (i) la signature et la ratification des conventions internationales majeures sur les forêts et l’environnement; (ii) les réformes engagées au niveau des politiques et législations forestières nationales; (iii) l’augmentation de la superficie d’aires protégées nationales et des complexes d’aires protégées transfrontalières; (iv) l’augmentation des superficies des forêts sous aménagement et des forêts certifiées; (v) la diminution du taux de déforestation et de dégradation des forêts ; (vi) l’adoption et l’internalisation au niveau national des instruments juridiques, politiques et techniques d’orientation pour la gestion durable, tels que les accords de coopération et de partenariat, les directives et stratégies sous-régionales relatives aux divers domaines ; (vii) la création du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC) destiné à financer les priorités du Plan de Convergence et la création d’un fonds fiduciaire pour la gestion du complexe d’aires protégées tri national de la Sangha, etc.

 

En dépit de ces résultats élogieux, les défis demeurent au regard des mutations que connait ce secteur. Certains d’entre eux ont été au centre des préoccupations que le Secrétariat Exécutif a adressées dans le cadre de son programme de travail de l’année qui vient de s’écouler. La mise en oeuvre de ce Plan de travail a permis à l’institution d’intensifier ses interventions dans la lutte contre les fléaux qui minent le continent africain et plus particulièrement l’Afrique Centrale, à savoir les méfaits des changements climatiques, la perte de la biodiversité provoquée par les pratiques d’exploitation forestières et fauniques illicites et la dégradation accentuée des terres surtout en zones désertiques. C’est ainsi qu’au regard des efforts importants à déployer et de la nécessité d’un accompagnement plus équitable de la communauté internationale à financer les interventions en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, la COMIFAC s’est beaucoup investit dans la mobilisation des partenaires financiers d’une part, et dans le renforcement des capacités des pays pour l’accès aux mécanismes financiers d’autre part. La plupart de ces financements continuent d’échapper à nos pays. Il en est de même dans le domaine de la biodiversité où les enjeux inhérents ont été au coeur des actions menées par l’institution qui a pris une part active aux rencontres internationales pour défendre les positions communes sous-régionales.

 

La COMIFAC cumule au fil des années de solides expériences dans le dialogue international, mais aussi en matière d’intégration sous-régionale pour la conservation et l’utilisation durable des ressources forestières et fauniques. C’est fort de son mandat que sa Cellule « Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC) » est engagé dans un processus de mutation pour devenir un instrument entièrement institutionnalisé à la COMIFAC.

 

Sur un autre registre, le Secrétariat Exécutif, en tant qu’organe d’exécution de la COMIFAC, s’est comme lors des années antérieures investie dans son rôle de coordination, de suivi et évaluation des interventions dans le secteur forêts et environnement et a veillé à leur alignement au PC. A travers la quinzaine de projets et programmes qu’elle coordonne et dont certains sont en fin de phase et d’autres en cours d’exécution, la COMIFAC a permis aux pays de bénéficier des appuis des partenaires dans divers domaines.

Raymond NDOMBA NGOYE

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