Les partenaires de suivi du processus de N’Djamena et du Plan d’action de Douala au autour du Facilitateur de la République fédérale d’Allemagne, l’Honorable Dr Christian Ruck

 

Berlin, 5 mai 2020 – Il s’est tenue une conférence virtuelle des partenaires engagés dans la mise en œuvre de la Déclaration de N’Djamena (janvier 2019) et du plan d’action de Douala (décembre 2019) sur la sécurité, la lutte anti-braconnage, l’encadrement de la transhumance et la circulation des groupes armés entre le Sahel et l’Afrique équatoriale. La réunion était présidée par l’Honorable Dr Christian Ruck, Facilitateur de la République fédérale d’Allemagne, et modérée par le Dr Dany Pokem, Coordonnateur technique des communications, membres et réunions du PFBC.

 

36 participants représentants les Leaders et les Co-Leaders des Blocs Ouest, Centre et Est du processus de N’Djamena, des personnes ressources et l’équipe de la Facilitation de République fédérale d’Allemagne du PFBC étaient présents à cette rencontre.

 

Suite aux indications techniques pour le bon déroulement de la conférence virtuelle, l’ordre du jour de la conférence présentée était articulé autour des points ci-après :

 

  • une synthèse du Facilitateur de la République fédérale d’Allemagne du PFBC sur la feuille de route de la Facilitation allemande du PFBC 2020-2021 ;
  • contribution de l’OFAC sur l’état des lieux cartographique des blocs : état des lieux et programmatique ;
  • contributions dans l’ordre ci-après des leaders des Blocs Ouest, Centre et Est : état des lieux, quelques pistes, orientations, axes d’interventions pour la mise en œuvre de la déclaration de N’Djamena et du plan d’action de Douala ;
  • Discussions

 

Synthèse de l’allocution du Facilitateur de la République fédérale d’Allemagne du PFBC sur la feuille de route de la Facilitation allemande du PFBC 2020-2021

 

Dans son mot de circonstance, l’Honorable Dr Christian Ruck a tout d’abord souhaité la bienvenue à tous les participants dont l’important nombre, une trentaine, administre la preuve de leur attachement à la poursuite du suivi de la mise en œuvre de la déclaration de N’Djamena et du Plan d’action de Douala.

 

Il a ensuite présenté une synthèse de la feuille de route de la Facilitation de la République fédérale d’Allemagne du PFBC. Plantant le décor tout en situant le contexte de la tenue de la conférence virtuelle, il a souligné qu’il agira dans la continuité des interventions de la Facilitation belge du PFBC en ce qui concerne l’encadrement de la transhumance et les efforts de lutte contre le braconnage transfrontalier aussi bien que le dialogue avec la Chine. Il a rappelé qu’au cours de la Facilitation allemande se tiendront d’importants événements internationaux majeurs, notamment le Sommet UE-Afrique, le Sommet UE-Chine et les conférences de la CDB et de la CCNUCC qui constituent une opportunité majeure pour les partenaires du PFBC qui devront y participer en rangs serrés, dotés d’une position commune claire pour influencer l’ensemble de ces processus que les partenaires du PFBC ne doivent pas rater ce coche exceptionnel.

 

Contribution de l’OFAC sur la situation cartographique des blocs : état des lieux et programmatique

 

Les intervenants pour le compte de l’OFAC, Florence Palla et Quentin Jungers de l’Observatoire des Forêts d’Afrique centrale (OFAC) ont présenté un exposé sur le thème « vue d'ensemble des blocs géographiques du PFBC - rencontre entre le Sahel et le nord de l'Afrique équatoriale ». Ils ont articulé leur propos autour des points suivants :

 

  • Justification des blocs géographiques
  • Explication de l'approche
  • Aperçu des questions et des parties prenantes : Perspectives régionales ; Blocs Ouest ; Blocs centraux ; Blocs de l'Est.

 

En conclusions, les présentateurs ont suggéré la prise en compte des éléments suivants dans les discussions à savoir :

 

  • Les blocs géographiques ne sont pas délimités dans le temps ni dans l'espace; toutefois, ils reflètent les domaines d'intervention prioritaires du plan d'action.
  • Les enseignements tirés soulignent la nécessité d'une approche transfrontalière multisectorielle
  • Le plan d'action devrait permettre d'activer la collaboration transfrontalière dans les stratégies de lutte contre le braconnage et la gestion de la transhumance transfrontalière.
  • La transhumance est une activité économique ancestrale qui peut bénéficier à la conservation dans un environnement stable.
  • L’urgence du rétablissement d’une forte présence de l'État (ou, à défaut, une délégation de la gestion territoriale) dans les zones transfrontalières critiques identifiées

 

Bien vouloir trouver en téléchargement : Exposé de Florence Palla et de Quentin Jungers de l’Observatoire des Forêts d’Afrique centrale (OFAC)

 

Une réponse de l’OFAC a été la mise en place d’un suivi régional et d’un observatoire régional de la transhumance…Pour que cette action transversale soit réalisée, il faudrait mobiliser les différents Partenaires pour le partage/échange des données et les analyses qui en suivront. La priorité pour ce type d'action transversale serait de s’assurer de l’effectivité de la collecte et du partage des données, ainsi que de la reconnaissance de l’effort de chacun lors de l'élaboration et/ou de la diffusion de produits.  L'OFAC pourrait jouer un rôle technique, en collaboration avec les acteurs de terrain (chefs de blocs,i FAO, ACF, IGAD) sous le mandat de la COMIFAC en collaboration avec d'autres institutions régionales mandatées en Afrique.

 

Bien vouloir consulter les documents sur l’observation, le suivi et l’organisation de la transhumance en Afrique centrale avec 4 produits : notes d'analyse politique, bulletin de veille, état de la transhumance.  Elles comprennent également une série de recommandations issues des cadres logiques et des discussions tenues avec les chefs de blocs.  Bien plus, un poster présentant le rôle qu'un observatoire régional pourrait jouer dans l'analyse de la situation et l’appui au suivi, à l'allocation transfrontalière des terres, etc. est également disponible :

 

Contributions dans l’ordre ci-après des leaders des Blocs Ouest, Centre et Est : état des lieux, quelques pistes, orientations, axes d’interventions pour la mise en œuvre de la déclaration de N’Djamena et du plan d’action de Douala

 

Tour à tour, les leaders des blocs Ouest, Centre et EST ont apporté une mise à jour contribuant à : l’état des lieux, quelques pistes, orientations, axes d’interventions pour la mise en œuvre de la déclaration de N’Djamena et le plan d’action de Douala ;

 

Bloc Ouest: Leader Bertille Mayen, GIZ BSB

 

Prenant la parole pour le compte du Bloc Ouest, Bertille Mayen de la GIZ a fait un état des travaux en cours à l’intérieur du bloc pour la finalisation du cadre logique du Bloc Ouest, notamment les activités pour améliorer la collaboration transfrontalière afin de réduire la criminalité faunique transfrontalière, encadrer la transhumance et tacler la question de la circulation des groupes armés entre le Sahel et l’Afrique équatoriale. Elle a rappelé que dans l’optique d’apporter des réponses efficaces à la LAB, il est important de ne pas réinventer la roue, il faudrait : i) s’appuyer sur les législations et cadres de coopération existants ; ii) redynamiser le fonctionnement des accords de coopération existants ; Booster les négociations en cours pour les accords cadre et accords de coopération.  Elle a relevé le fait qu’au sortir de la réunion technique des experts de Douala, les experts ont fortement recommandé de prendre en compte dans le cadre logique les droits humains en s’appuyant sur les expériences de terrain.  S’appuyer sur leurs expériences sur le terrain et les modules développés par la commission des droits de l’homme du Cameroun en collaboration avec les partenaires de la conservation en Afrique centrale. Il s’agirait d’un module de formation sur les droits humains spécifique à la LAB et à la conservation de la biodiversité…Elle a de même présenté la nécessité de développer un module de sensibilisation tournant autour des points ci-après (en relation avec les besoins de chaque région) sur l’éco-sécurité, la LAB Transfrontalière, l’encadrement de la transhumance et la circulation des groupes armés entre le Sahel et l’Afrique équatoriale. Elle a souligné l’importance pour la LAB transfrontalière de répertorier les plateformes qui existent comme support afin de booster la coopération transfrontalière. Il n’est pas souhaitable d’alourdir notre action avec la création de nouvelles structures quand déjà, celle qui existent ont du mal à s’autofinancer et à fonctionner de manière durable. L’on ne saurait aborder les questions de la protection et conservation des aires protégées et de l’encadrement de la transhumance sans mettre en avant les aspects liés au Développement des communautés locales et autochtones dont la survie est menacée par l’insécurité causée par la circulation des groupes armés entre le Sahel et l’Afrique équatoriale.  

 

– Pour ce qui est de la transhumance, elle mentionné le fait que la GIZ à commandité une étude sur la transhumance dans le complexe transfrontalier du BSB. Il ressort des travaux de la GIZ que la prise en compte des savoirs traditionnels et locaux des peuples autochtones est importante dans le cadre de la gestion de la transhumance. En effet, il existe des accords entre les chefferies traditionnelles des communautés expéditrices des transhumants et communautés destinatrices. Ces us, coutumes et accords informels semblent peser d’un grand poids dans le mouvement des transhumants dans la sous-région. Il devient donc primordial de faire une radioscopie des accords de coopérations formels (entre les États partis aux accords) et les accords informels (entre les communautés de part et d’autre des frontières des pays du bloc Ouest). Une connaissance de ces accords serait un des éléments clés dans la mise en place des mesures relatives à un encadrement durable et efficace de la transhumance.  Elle a clôturé sa présentation en réitérant la prise en compte de l’Utilisation des outils de télédétection et de surveillance coordonnés en Afrique centrale pour une meilleur suivi et protection des ressources naturelles. Dans le même registre, elle a mentionné le fait qu’une capitalisation de la collaboration entre l’Agence Gabonaise d'Études et d'Observations Spatiales AGEOS. (AGEOS) et la COMIFAC pourraient être un atout dans la gestion efficace des ressources dans la zone concernée par la Déclaration de Ndjamena.

 

Bloc Centre - Leader Florent Zowoya, WCS

 

Bloc Centre - Leader Florent Zowoya, WCS

 

Dans son intervention pour le bloc Centre, Florent Zowoya de WCS a rappelé l’importance de l’approche multi-acteurs et plurisectorielle, notamment l’implication du ministère de l’Élevage de l’Agriculture et d’autres (Affaire étrangère par exemple) dans le suivi de ces recommandations de la Conférence de N’Djamena. Il a rappelé une absence remarquée des acteurs de la conservation à trois importantes réunions sur la question de l’insécurité liée à la transhumance tenues entre Décembre 2019 et Janvier 2020 à N’Djamena dont celle organisée par la FAO.  L’intervenant a souligné la nécessité de travailler avec l’ensemble des acteurs pour réguler/encadrer la transhumance dans la zone.

 

Eu égard d’une part au climat d’insécurité qui a court dans la région et d’autre part, aux préoccupations ayant trait à la dynamique de la grande transhumance, au braconnage transfrontalier partant du Soudan et aux autres activités criminelles transfrontalières en présence, celui-ci a plaidé en faveur de la mise en place d’un système régional d’alerte dans l’optique d’une prise en charge anticipée de ces menaces. La mise en place d’un groupe WhatsApp dans le cadre du programme WCS-RCA pour le partage d’information entre les acteurs a été cité comme une approche pouvant être adaptée et servir au sein d’un réseau étendu à tous les gestionnaires des aires protégées de la sous-région.

 

Abordant la question des protocoles d’accord transfrontaliers sur la lutte anti-braconnage, Florent ZOWOYA a fait valoir la nécessité d’y inclure les aspects concernent la transhumance eu égard à l’impact qu’elle peut avoir sur les habitats et la faune dans les périmètres des aires protégées et dans leur paysage fonctionnel. Des aspects de formations sont essentiels dans le Bloc Centre aussi bien que l’importance de l’élaboration et de la mise en œuvre des schémas locaux d’aménagement du territoire (affectation des terres) qui prennent en compte le développement local et la dynamique de la transhumance a-t-il poursuivi. Une mise en place d’une Plateforme transfrontalière multi-acteurs de suivi est essentiel a renchérie le Leader du Bloc 2. Il a rappelé à nouveau la nécessité d’intégrer dans le comité de suivi de N’Djamena d’autres secteurs et ministères dont les contributions sont censées être indispensables pour l’atteinte des résultats escomptés.  L’intervenant a rassuré que le Cadre logique consolidé du bloc Centre sera disponible sous peu.

 

Bloc Est : Leader Michel Baudouin, African Parks

 

Michel Baudouin a dressé un état des lieux du cadre logique du Bloc Est en remerciant l'OFAC pour leur précieuse contribution au développement du cadre logique du Bloc EST. Il s’est félicité du plein succès des négociations entre la RCA et l’African Parks pour le contrat de gestion du Réserve de faune de Chinko. Le processus était intense et concluant. Il a saisi l’occasion pour remercier les missions diplomatiques qui ont contribué à l’aboutissement heureux de ce processus, notamment la Délégation de l’Union européenne et l’Ambassade des États-Unis en République centrafricaine.  Par ailleurs, Michel Baudouin a souligné l’importance de poursuivre les négociations avec le Soudan du Sud, les autorités de « Lantoto et Southerns National parks » pour parvenir à un accord transfrontalier entre la RDC, le Sud-Soudan et la RCA. Un suivi politique et diplomatique serait nécessaire de la part de la Facilitation du PFBC.

 

Discussion – échanges

 

A l’issue des exposés, les participants ont échangé sur divers sujets, dont voici la synthèse :

 

Pierre Proces, Programme Régional ECOFAC VI (ancien membre de l'équipe de la Facilitation belge du PFBC): Il serait intéressant de réaliser une "cartographie" des actions appuyées politiquement et financièrement par les États et leurs PTFs et  qui convergent avec les activités du cadre logique développé lors du follow-up de N'Djamena. Cela permettrait d'orienter les efforts politiques et financiers à venir vers des sites ou des activités qui ne bénéficient actuellement d'aucun appui.

 

Maxime Nzita, Programme ECOFAC VI (ancien Co-Facilitateur du PFBC), ), a insisté sur l’idée du principe de subsidiarité. Il a ainsi exhorté les leaders des Blocs géographiques à axer leurs interventions sur les aspects ayant une valeur ajoutée pour la Facilitation du PFBC, c’est dire faire intervenir la Facilitation du PFBC dans la mise en œuvre des actions dans lesquelles, elle est la seule à servir de levier.  Il s'agit donc entre autres des actions diplomatiques, politiques et le « facility » support là où c’est nécessaire. En d’autres termes, le rôle de la Facilitation devrait se concentre sur des actions politiques, diplomatiques et de lobbying pour faciliter ou lever certains obstacles qui entravent la mise en œuvre de la déclaration de N’Djaména et du plan d’action de Douala et de la feuille de route N’Djamena. Chaque leader de Bloc devrait revoir le cadre logique et ressortir ce qui a été fait, puis compléter cette information avec la cartographie des bailleurs existants sur ces axes. En outre, identifier par thème des actions politiques à mener, par exemple pour la transhumance « le « Scoping » à faire par État, en commençant par le « pivot » qui est le Tchad et dégager des actions sur la transhumance en provenance des pays émetteurs.  La question de savoir ce que peut faire la Facilitation du PFBC vis-à-vis des pays émetteurs avec pour pièce maîtresse le Tchad a été soulevée. Il s’avère nécessaire de reprendre contact avec le Ministère de l’environnement du Tchad et de solliciter l’appui politique aussi bien pour les aspects sécuritaires. Par ailleurs, les pays récepteurs doivent être associés aux actions de mise en œuvre pour limiter l'impact. Le niveau politique la transhumance devrait être un « package » à discuter en termes d’actions, de modèles économiques durables à promouvoir via les pays émetteurs, vers le Tchad et le Cameroun et, dans une certaine mesure, la RCA via un projet régional. Par exemple, si dans le bloc Ouest on réalise que les actions de transhumance sont très délicates à opérationnaliser dans le cadre des menaces sécuritaires qu'elles représentent au niveau des pays à bétail, il serait donc clair que l'action politique de la Facilitation ira vers un des États émetteurs. Dans ce cas, le coaching consisterait à faire travailler le bloc à remonter toutes les hypothèses techniques opérationnelles que le Facilitateur doit présenter aux États concernés. Ainsi, les différents axes et autres sous-thèmes seront facilement mis en œuvre sans une intervention accruet de la Facilitation. Il y a notamment des sujets concernant les accords transfrontaliers, la promotion du modèle de cogestion PPP dans les pays concernés et des actions majeures sures que peut entreprendre la Facilitation vers les pays émetteurs avec un élément central est qui serait le Tchad.

En somme, les autres partenaires doivent remonter les éléments d'actions politiques à la Facilitation pour permettre une feuille de route plaidoyer auprès des politiques, bailleurs et institutions régionales.

 

Denis Mahonghol  de TRAFFIC, a éclairé sur Africa Twix (de l’Afrique de centrale) qui est un outil important, fonctionnel et déjà opérationnel dans 9 pays de l’Espace COMIFAC. Cet outil met en connexion l’ensemble des acteurs de la LAB et donc efficace pour adresser l’urgent besoin d’information et de renseignement. Il est donc efficace pour adresser l’urgent besoin d’information et de renseignement. Il a souligné que l’outil est bien plus efficace comparativement aux groupes WhatsApp pour le partage d’information. Il a rappelé l’importance au-delà de la communication d’axer et d’inclure dans les discussions aussi sur le commerce des espèces générées dans et autour les différents blocs.

 

Noëline Raondry Rakotoarisoa de l’UNESCO a souligné la nécessité de faire une cartographie des interventions. Quels sont les mandats et les valeurs ajoutées des uns et des autres pour renforcer la synergie et la mutualisation des acteurs. À travers l’exemple du projet Biosphère et Patrimoines du Lac Tchad (BIOPALT), il a été souligné l’importance des aspects culturels dans les discussions sur la transhumance. C’est un aspect essentiel dans les interventions de l’UNESCO notamment dans les réserves de biosphère en plus de l’articulation du développement et la conservation, le lien entre la biodiversité et l’homme, reconnecter l’homme avec la nature, etc. la réponse de l’UNESCO à la Déclaration de N’Djamena se fera à travers l’approche du Programme sur l’Homme et la Biosphère MAB est axé entre autres sur comment assurer simultanément la conservation et le développement durable en même temps. Les leçons de ce programme qui a eu 50ans en 2012 pourra enrichir la discussion. L’approche de l’UNESCO est une approche paysage comme celle mise en œuvre dans BIOPALT dans 5 pays du bassin du Lac Tchad qui s’étend sur tous les autres blocs. L’UNESCO a dans son mandat la science. Elle va donc travailler sur une étude scientifique qui va faire ressortir les problématiques de la transhumance dans tous ses aspects et proposer des solutions à sa gestion pacifique et durable.

 

Enfin la prise en compte des activités génératrices de revenus pour les populations dans la zone est essentielle …Il importe d’inclure des outils d’ordre culturel dans l’éducation, notamment les écoles pastorales mobiles, des programmes liés aux nouvelles technologiques. Depuis des millénaires, le bassin du Lac Tchad a été une région de rencontre et de brassage entre l’Afrique du nord et subsaharienne ; ainsi, l’UNESCO voudrait inscrire ses interventions dans le cadre du dialogue inter culturel et de son Programme contre l’extrémisme violent (PEV) pour la paix et la sécurité, dans la région.

 

Paul Elkan de WCS, a relevé des actions concrètes sur l’éducation et de santé dans les différents blocs qui sont nécessaires à prendre en compte dans la finalisation du cadre logique… Il faudrait voir au niveau des blocs la santé des écosystèmes, pour empêcher l’émergence des virus et autres maladies (incl. interface transmissions animaux sauvage-animaux domestique-humaines). Sur le Bloc Ouest, une meilleure inclusion du Nigeria et pour le Bloc Est du Sud Soudan et Soudan est essentielle.

 

Linjouom Ibrahim, Secrétaire Permanent de l’OCFSA, a rappelé aux participants la nécessité de du renforcer de la coopération régionale et inter régional en clarifiant, entre autres, les rôles et responsabilités des administrations nationales et des différentes organisations spécialisées recensées au niveau des différents Blocs. Il a notamment insisté sur la nécessité de la prise en compte du respect des principes de gouvernance en matière de division du travail dans le positionnement des différents acteurs concernés, lesquels distinguent, d’une part, les missions régaliennes qui ne peuvent être pilotées que par la Facilitation du PFBC avec l’appui des Organisations intergouvernementales spécialisées et les États concernés, et d’autre part, les missions partageables qui font intervenir les OIG, les États, les ONG et le secteur privé, et enfin, les missions déléguées qui constituent l’apanage des ONG et des autres acteurs de la société civile. Le positionnement des différents acteurs doit tenir à la fois des principes de subsidiarité (ONG et secteur privé) et de spécialité institutionnelle (OIG et Agences du système des Nations Unis notamment), conformément à une des résolutions prises à Douala en décembre 2019. Fort de son espace qui s’étend aussi bien en Afrique centrale (Tchad, Cameroun, RCA et RDC- membre Observateur) qu’au Sahel (Tchad, Soudan et Soudan du Sud  ), et s’appuyant sur les conventions de collaboration signées avec la COMIFAC et en cours de finalisation avec la CEEAC, l’OCFSA se propose de mettre en œuvre son mandat en matière d’éco sécurité et de diplomatie de la conservation de la faune, des aires protégées et de la lutte anti braconnage transfrontalière, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action et  de la Feuille de route de l’Initiative de la Conférence Internationale de N’Djamena.

 

En ce qui concerne la transhumance, la nécessité d’engager des actions de contrôles mixtes aux frontières, pour maitriser les flux ses troupeaux transhumants du Sahel à travers les pays de l’Afrique Équatoriale (Cameroun, RCA, RDC et Tchad), prétendument sur la base des accords de coopération existante est nécessaire. Cela devrait se faire en encourageant les États concernés à mettre en œuvre de manière optimale, la stratégie une seule santé recommandée par l’OMS, laquelle impose la présence de toutes les administrations chargées de la santé humaine (Ministères de la Santé publique, de la santé animale (Ministères de l’Élevage chargés du pastoralisme),  de la Conservation de la faune (Ministère chargées de la faune et des aires protégées) et de l’Environnement (Ministères en charge de l’Environnement et du Développement Durable), en appui aux douaniers, pour les contrôles prévus par le règlement sanitaire universel aux frontières et la délivrance des documents prévus pour l’entrée des troupeaux transhumants d’un pays à l’autre, comme pour les éco gardes et les magistrats, un renforcement des capacités des agents de contrôles de ces différentes administrations d’application de la loi doit être sérieusement envisagé.

 

Manfred Epanda de l’AWF a présenté les efforts de son organisation dans le renforcement de la collaboration au niveau territoriale avec les Lamidos du Faro (Cameroun) et du Park Gaschaka Gumti (Nigeria). Un renforcement de la collaboration au niveau local serait essentiel pour mieux encadrer la transhumance et la lutte anti-braconnage. Il a rappelé qu’avec l’arrivée du nouveau programme ECONORCAM, il y a une volonté accrue de collaboration entre l’ensemble des programmes pour plus de synergies et de mutualisation dans les interventions dans la zone. Néanmoins, l’on relève la nécessité d’inclure les zones de chasse. Au niveau du Faro, il y a plusieurs initiatives dans l’intégration de la gestion de la transhumance et les questions de Faune et sécurité.

 

La Réunion a été clôturée par le Facilitateur du PFBC, l’Honorable Dr Ruck qui a remercié les participants pour leurs contributions actives et pertinentes. Il a souligné la nécessité pour les leaders des blocs de finaliser leur cadre logique et de ressortir les actions majeures qui l’aideraient à organiser le suivi de la mise en œuvre de N’Djamena au cours de son mandat. Les Leaders des Blocs sont appelés à envoyer à la Facilitation du PFBC dans les 10 jours qui suivent leurs cadres logiques consolidés et la feuille de route y associée.

 

L’équipe de la Facilitation du PFBC remercie chaque partenaire ayant contribué aux discussions au cours de la réunion et aussi au compte rendu de cette importante réunion.  

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