Des ateliers menés dans les tourbières ont permis aux principales parties prenantes de renforcer leurs capacités dans la mesure et le suivi des flux de gaz à effet de serre. Les immenses tourbières péruviennes jouent un rôle majeur comme réservoirs de carbone. Pour cette raison, les actions de conservation, de gestion durable et de restauration sont considérées comme indispensables dans l’arsenal des solutions de lutte contre le changement climatique fondées sur la nature.
À Inquitos, capitale de la région de Loreto, une zone tourbeuse de l’Amazonie péruvienne où sont menées des recherches sur la séquestration et les émissions de carbone, des acteurs étatiques clés ont bénéficié d’un renforcement de capacités lors d’un atelier de formation sur la mesure des stocks de carbone et les flux de gaz à effet de serre (GES) dans les tourbières. Cet atelier a été organisé par l’équipe en charge de la thématique du changement climatique de CIFOR-ICRAF, l’Institut de recherche de l’Amazonie péruvienne (IIAP), le Service forestier américain, l’Université britannique de St Andrews et SilvaCarbon.
Tour d’horizon des tourbières péruviennes
Au Pérou, les tourbières se trouvent à la fois dans les régions littorales andines et amazoniennes. Eurídice Honorio, chercheur à l’université de St Andrews, explique que dans les zones côtières, la tourbe est présente dans les mangroves et dans la région andine, la tourbe se trouve dans les zones humides des bofedales, dans les écosystèmes de jalca et à páramos. Les tourbières amazoniennes se situent quant à elles au-dessus de tous les marécages de palmiers moriche (Mauritia flexuosa) connus localement sous le nom de aguajales, dans les forêts de perchis (varillales hidromórficos), dans les marais d’arbustes et de herbacées, ainsi que dans les forêts périodiquement inondées par les eaux noires (tahuampas).
La région amazonienne abrite les plus vastes étendues de tourbe, où leur superficie est estimée, d’après E. Honorio, à six millions d’hectares.
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