Le monde pourrait connaître un nouveau record de température moyenne en 2023 avec le retour attendu du phénomène météorologique El Niño. Le monde connaîtra des hausses de température à partir du mois de juin 2023 avec une possibilité que ce phénomène se développe encore plus vers la fin de l’année. Cette alerte a été lancée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ce mercredi 3 mai.
« L’année 2016 a été jusqu’à aujourd’hui la plus chaude jamais observée. Une année où se sont combinées El Niño et le changement climatique avec plus de 60 millions de personnes affectées dans 23 pays. La première La Niña à triple creux du XXIe siècle touche enfin à sa fin. L’effet de refroidissement de La Niña a freiné temporairement la hausse des températures mondiales, même si la période de huit ans écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée. Cette nouvelle période de courant chaud va probablement alimenter une nouvelle augmentation des températures mondiales », a souligné le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
A en croire les scientifiques, si El Niño se traduit par une hausse de la température de la surface de l’eau dans l’Est du Pacifique, les conséquences du phénomène seront différenciées selon les pays et les différentes zones géographiques. Ce phénomène pourrait présenter des risques élevés pour la sécurité alimentaire mondiale avec une baisse potentielle de la production mondiale de céréales.
« L’Australie, le Brésil et l’Afrique du Sud, tous grands producteurs et exportateurs de céréales, figurent parmi les pays exposés au risque de sécheresse, tout comme une multitude d’autres pays d’Afrique centrale et occidentale, d’Asie du Sud-Est et des Caraïbes. Le risque inverse de précipitations excessives concerne des exportateurs tels que l’Argentine, la Turquie et les États-Unis, ainsi que des pays d’Asie centrale. La Côte d’Ivoire et le Nigeria figurent parmi la quarantaine de pays avec un risque de sécheresse consécutive à El Niño », tel est l’observation faite par la FAO.
Selon les analyses des experts de la FAO, « les pays où les conditions météorologiques plus sèches que la moyenne sont particulièrement préoccupantes, les déficits en eau pouvant réduire à la fois les plantations et les rendements, sont situés en Amérique centrale, dans les régions du sud d’Extrême-Orient, l’Afrique australe et les régions septentrionales Amérique du Sud ».
En savoir plus...